Aller au menu principal Aller au contenu principal

CONSCIENCE HUMAINE et Ouverture de Cœur, avec Marc VELLA

CONSCIENCE HUMAINE et Ouverture de Cœur, avec Marc VELLA

« Aujourd'hui nous ensevelissons littéralement le cœur de l'homme sous une tonne de connaissances; nous le formons, nous le fermons, nous le polluons avec tout cet excès de savoir. On encombre les esprits et les consciences. Et c'est inutile!»  Marc VELLA

Par Lilou Macé, Vidéoblogueuse et auteure

 

Marc Vella est un pianiste nomade qui fait le tour de la planète avec sa Caravane amoureuse. Il amène son piano dans des endroits parfois ce qu’il y a de plus insolite pour permettre à l’amour de toucher tous les cœurs qui ont la chance de l’entendre.

Comment l'amour peut-il pénétrer quand il y a tant de cicatrices dans toutes les villes? 
C'est délicat parce que déjà nous avons une croyance vis-à-vis de l'amour qui est terrifiante… Cette croyance veut que l'amour soit rare, qu'il soit réservé. Donc l'amour fait peur. Il faut être belle, il faut être beau, il faut être parfait pour avoir droit à l'amour. Et ça, c'est quelque chose de terrible.

Je prends l'exemple de la Syrie où nous sommes allés avec la Caravane amoureuse 2010 juste avant les évènements. En France on nous disait que si on allait parler d’amour en Syrie, avec l'Islam, les femmes voilées et les musulmans, ça allait mal finir. Pourtant, nous avons sorti le piano à Damas à 19h00, heure de pointe dans cette capitale. Nous l'avons installé sur l’un des boulevards principaux alors qu’il y avait énormément de voitures, comme dans toute grande ville à cette heure-là.

Quand j’ai commencé à jouer du piano et que les caravanières se sont mises à danser, les Syriens sont sortis de leur voiture et ils ont commencé à danser avec nous; ils prenaient leur téléphone portable et faisaient des photos… C’était la fête! La police est venue, très mécontente parce qu'on avait créé un embouteillage monstre, mais les Syriens se sont jetés sur le policier qui allait prendre sa radio pour appeler du renfort. Les Syriens sont entrés dans la caravane amoureuse, ils ont dansé, fait des bisous, et le policier a fait demi-tour avec sa moto. Il a mis le gyrophare et il nous a escortés. Alors je reste convaincu qu'il nous faut porter cette énergie d’amour, quels que soient les résistances, les croyances et les préjugés. 

Et tout s’est bien terminé?
Oui! Nous n'avons pas fini en prison comme certains l’avaient prédit et je sais que nous avons touché des cœurs.

Pour moi, « porter l'amour », ça ne veut pas dire qu'on a l'intention de changer les choses. L'amour ne s'impose pas, il s'invite, il se propose. Il est reçu, c'est super! Il n'est pas reçu et c’est super aussi! Pas d'attente. Pour moi c'est la plus grande des aventures de la vie : être fidèle à soi, à ce qui nous fait vibrer, sans trahir son âme. Parfois les autres qui ont une vision étroite de l'amour, qui misent sur la possession et le contrôle, qui diabolisent tout, eh bien oui, c'est tout un apprentissage pour eux de savoir comment lâcher prise pour « s'accorder » en conscience.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

Plus d'articles