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ÉDITO : Une invitation à croire, sans voir...

ÉDITO :  Une invitation à croire, sans voir...

L’espoir peut se manifester sous différentes formes dans notre vie. Suffit qu’on lui ouvre la porte et c’est parti…

C’est le regain d’énergie qui nous donne le gout de sortir du lit; c’est l’élan qui nous permet de faire un pas de plus vers l’avant; c’est la petite tape sur l’épaule qui nous invite à ne surtout pas abandonner; c’est la bouffée d’air frais qui nous permet tout à coup de mieux respirer; c’est la certitude que peu importe la noirceur dans laquelle nous sommes plongés, le soleil va toujours se lever.

En fait, l’espoir, c’est ce qui nous invite à croire, sans voir, que le problème qui nous turlupine aujourd’hui ne nous turlupinera pas toute notre vie et que, le moment venu, nous l’aurons résolu.

Du petit problème à l’énorme défi
J’ai parfois pensé que la vie était une suite de petits problèmes à régler allant jusqu’à d’énormes défis à relever, en passant par des périodes de repos pour se ressourcer. Cette vérité m’a frappée de plein fouet lorsque la création du magazine s’est « imposée » dans ma vie. J’avais tellement de problèmes que je n’arrivais plus à respirer.

Un jour, alors que je racontais à David Ciussi tous les problèmes auxquels j’était confrontée, il m’a dit, littéralement ravi : « Mais c’est merveilleux Lucie… Tu as de vrais problèmes à régler! Nous, les humains, on aime bien régler des problèmes et quand on n’en a pas, on s’en invente. Mais ceux-là sont presque impossibles à régler, car ils n’existent pas pour de vrai. »

Bienvenue sur Terre!
Je suis donc repartie de là avec tous mes problèmes sous le bras, mais grâce à ce que David m’avait expliqué, j’étais moins désespérée qu’à mon arrivée. Je crois même que, sans le savoir, je venais d’ouvrir la porte à l’espoir.

J’avais compris que les problèmes font partie intégrante de la Vie; qu’un problème qui ne nous est pas destiné ne nous sera jamais imposé, mais que s’il nous est présenté, c’est que nous avons déjà, en nous, tout ce qu’il faut pour le régler. En comprenant aussi que notre passage ici, sur Terre, était l’occasion « rêvée » pour se pratiquer, j’ai quitté le rôle de la victime qui déprime et j’ai choisi d’avancer.

Quand les semences d’espoir
commencent à germer
Le lendemain matin, au réveil, tous mes problèmes étaient là comme de bons petits soldats prêts à livrer leur combat. Bon! En huit heures de sommeil, je ne m’étais pas musclée au point de tous les renverser et je me sentis vite dépassée. Mais… chaque fois que je repensais à ce que David m’avait dit, je me sentais ragaillardie. Ô pas assez pour tout régler, mais assez pour l’espérer.

Aujourd’hui, 17 ans plus tard et 98 numéros produits, je suis heureuse de rendre hommage à l’espoir sans qui VIVRE aurait pu devenir mon pire souvenir. L’espoir est devenu l’hélium qui a non seulement apporté plus de légèreté dans ma vie, mais grâce à qui j’ai pu m’élever au-dessus de la mêlée pour me permettre de poser des actions éclairées.

Ce changement d’altitude, vous vous en doutez, m’aura graciée d’un changement d’attitude qui est venu peu à peu faciliter ma vie, me permettant de mener à bien tous ces combats qui étaient miens. De batailles menées en victoires remportées, j’ai mieux compris cette grandiose Intelligence qu’est la Vie, et j’ai appris à me laisser guider.

La magie… c’est nous!
N’ayant de magique que l’état dans lequel il nous met, l’espoir n’aura bien entendu réglé aucun des problèmes que j’avais à rencontrer, car c’est moi seule qui devais les régler. Comme un bon coach, il était là pour me supporter, pas pour me déresponsabiliser.

L’espoir n’était pas là non plus pour se plier à mes quatre volontés. J’aurais eu beau dire : « Je veux ça tout de suite et que ça saute! » Si ça n’avait été ni la bonne chose, ni le bon moment pour moi, c’est l’espoir qui m’aurait fermé la porte au nez!

J’ai aussi compris que peu importe le nombre de fois où je l’ai abandonné, l’espoir, lui, ne m’a jamais laissé tomber. C’est d’ailleurs grâce à lui que vous me lisez aujourd’hui!

Lucie Douville, Éditrice

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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