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DOSSIER : Pensées positives, altruisme et empathie… Les remèdes de l’avenir!

DOSSIER : Pensées positives, altruisme et empathie… Les remèdes de l’avenir!

Comment allez-vous? Est-ce que l’omniprésente pandémie de COVID-19 vous fait réfléchir, vous transforme? Cette crise que nous traversons est devenue globale, sanitaire, économique, et inévitablement elle s’est transformée en crise de confiance qui bouleverse nos certitudes. Parmi toutes les questions qui sont soulevées, il en est une plus importante que les autres : comment prenons-nous soin de nous?


Par Sylvie Lauzon, Journaliste

N’avons-nous pas trop souvent tendance à laisser les décisions qui concernent notre santé aux professionnels de la médecine traditionnelle ou aux experts des médecines alternatives? Est-ce que granules, médication et interventions chirurgicales sont les seules avenues de guérison?

Pourtant, la magnifique machine humaine qu’est notre corps est puissante et lorsque le corps et l’esprit travaillent ensemble, nos mécanismes innés de guérison ne demandent qu’à se déployer. L’aurions-nous oublié? Même si parfois la maladie nous met au défi, il nous appartient de réveiller ces mécanismes d’autoguérison et de devenir, en quelque sorte, notre plus grand allié dans le retour et le maintien de notre santé.  

Plus puissant qu’on pense…
Le chercheur Jeremy Howick a réussi à démontrer scientifiquement que l’extraordinaire machine qu’est notre corps est bien plus puissante qu’on ne le pense. Dans son livre Docteur Vous : Les bases scientifiques de l’autoguérison, véritable guide en la matière, l’épidémiologiste nous enjoint de reprendre notre santé en main. 

Il nous démontre scientifiquement que les pensées positives, l’empathie et l’altruisme peuvent non seulement améliorer notre santé, mais littéralement changer notre vie. Et nous sommes ici à des années-lumière de la pensée magique! Pour lui l’équation est claire : les pensées positives, l’empathie, l’altruisme, la gratitude et toutes ces qualités qui font de nous des êtres humains peuvent assurément jouer un rôle plus qu’important sur le plan de notre santé.

Quand les questions restent sans réponses
Devenu épidémiologiste clinique, chercheur en médecine, philosophe et directeur du Empathy Program de l’Université Oxford en Grande-Bretagne, Jeremy Howick, a découvert sa vocation de chercheur le jour où il s’est rendu compte qu’il était allergique aux chats…  

Étudiant à Montréal dans les années 90, il faisait partie de l’équipe canadienne d’aviron. Comme ses coéquipiers, il était donc contraint à subir de temps à autre des tests de dopage. C’est pendant cette période qu’il devient allergique au chat que sa mère avait adopté.

Anxieux et craignant de prendre des médicaments qui pourraient peut-être affecter ses tests de dopage, il se questionne… Il ne veut pas utiliser les pompes de corticostéroïdes qu’on lui prescrit sans être certain qu’elles ne contiennent pas de stéroïdes, mais son questionnement et ses recherches demeurent sans réponses. Comme il ne dort plus et n’arrive plus à s’entrainer comme il le faudrait, sur les conseils de sa mère il se résout à rencontrer une phytothérapeute.

Sceptique au départ, mais…
Elle lui recommande de garder sa tête et son cou bien au chaud et de boire du thé au gingembre deux fois par jour. Sceptique, il se fait tout de même un devoir de respecter la posologie suggérée et trois jours plus tard, il n’éternue presque plus. Après un certain temps, les allergies disparaissent sans prise de médicament. Son esprit curieux va le pousser à vouloir comprendre pourquoi!

« J’étais l’enfant des pourquoi. J’avais tellement de questions… Quand j’ai vu mes allergies pratiquement disparaitre sans médicaments, mon esprit s’est emballé. Comment mon corps s’était-il guéri? Est-ce que mes allergies pouvaient véritablement avoir disparu? Est-ce que le thé au gingembre avait fonctionné parce que j’y avais cru? Est-ce que la longue et sympathique conversation avec la phytothérapeute avait eu un effet sur ma guérison? Mon envie de trouver des réponses à ces questions a déclenché en moi une véritable quête afin de mieux comprendre comment fonctionne la fantastique machine qu’est le corps humain. » 

LA SCIENCE DE L’AUTOGUÉRISON

Jeremy Howick n’est pas un scientifique ordinaire. Chercher à démontrer que nos pensées peuvent avoir un impact sur notre santé n’est pas un champ d’études conventionnel. Grâce à ses travaux, les sceptiques ont tous été confondus. En quinze ans de recherches, il a réussi à prouver que les pensées positives ont un réel pouvoir sur notre santé, pouvoir qui n’a rien à voir avec la pensée magique ou le fait de voir la vie en rose.

« Les pensées positives peuvent réveiller notre pharmacie interne et contribuer à guérir non seulement notre corps, mais aussi notre cœur et notre esprit. Dans un cabinet médical, conjuguées avec l’empathie du médecin, ces mêmes pensées positives peuvent donner de l’espoir et amener le patient à réduire sa prise de médicaments. Si, en plus, de temps à autre ce même patient se permet un geste altruiste, il se fera un bien fou, preuves à l’appui! » 

Ces quelques tasses de thé au gingembre sont devenues en quelque sorte le catalyseur dont Jeremy Howick avait besoin pour lancer ses premières expériences et étayer sa démarche scientifique. Depuis le début de sa carrière, il s’est fait un devoir d’expérimenter dans sa propre vie ce qu’il tente par la suite de démontrer dans ses travaux de recherche.

Avec le temps, ce qu’il a découvert et expérimenté lui permet de faire confiance à ses mécanismes internes d’autoguérison. Il évite donc de prendre des médicaments, sauf si c’est absolument nécessaire. Il a aussi refusé de se faire opérer au genou et au dos quand il s’est rendu compte qu’en respirant plus lentement, en pratiquant le yoga et en adoptant un mode de vie plus sain il ressentait beaucoup moins de douleurs.

Il n’est pas question pour lui de rejeter la médecine moderne, il nous suggère plutôt de questionner et de prendre des décisions plus éclairées par rapport aux traitements médicamenteux ou aux opérations qu’on nous présente souvent comme une fatalité. S’il lui arrivait que son médecin lui propose une intervention chirurgicale importante, avant de prendre une décision, il demandait un second avis afin de bien mesurer les risques. Plus question de croire aveuglément tout ce qu’on lui dit. Il va questionner, chercher, pour se faire la meilleure opinion qui soit.

« Avec mon livre, j’ai voulu bâtir un pont entre la rectitude scientifique et le gros bon sens. Dans mes recherches j’ai utilisé le modèle de la médecine moderne, c’est-à-dire les essais cliniques, pour mesurer les véritables effets de la pensée positive, de l’empathie et des actes altruistes sur notre santé. Depuis 15 ans, j’ai passé en revue les cas de plus de vingt-cinq-mille patients. On peut affirmer, données scientifiques à l’appui, que la dépression légère, l’anxiété et la douleur peuvent être soignées sans médication; qu’un médecin attentif peut mieux contribuer à la guérison de ses patients qu’un médecin indifférent; et que les gestes altruistes sont bons pour la santé. C’est pourquoi j’ai écrit un livre que tout le monde peut comprendre et mettre en pratique dans sa vie de tous les jours pour améliorer sa santé. J’espère qu’il pourra changer notre façon de concevoir la médecine et surtout notre corps! »

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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