Ça vous fait sourire? Moi aussi!
Si j’avais 5 ans aujourd’hui, je suis sûre qu’on m’aurait classé dans la catégorie des hyperactifs! Il fut un temps où j’étais un vrai paquet de nerfs. Rien n’allait assez vite pour moi. J’avais même des crampes aux mollets quand je conduisais ma voiture à me retenir de ne pas trop peser sur l’accélérateur.
Vite je voulais partir, vite je voulais revenir et entre le départ et l’arrivée, j’étais toujours aussi pressée.
Mon odomètre interne était complètement distorsionné! Pour moi vitesse était synonyme de réussite du genre : plus je vais vite et plus j’en fais et plus j’en fais et plus je vais pouvoir me reposer quand j’aurai terminé. Mais je n’avais jamais terminé!
Je ne sais pas si c’est l’âge, la sagesse ou la maturité, mais j’ai ralenti… J’ai compris que ce n’était pas mon odomètre, mais mon rapport au temps qui était distorsionné.
Une partie de moi voulait défier le temps, aller plus vite que lui; je voulais en faire plus dans moins de temps… Ma vie était devenue une course contre la montre.
Que ce soit grâce à l’âge, la sagesse ou la maturité, j’ai compris que je ne devais pas défier le temps, que je n’avais pas à lutter contre lui, car de toute façon j’aurais perdu.
J’ai appris à faire UN avec lui. C’est difficile à expliquer en mots, mais c’est un peu comme si on se fond dans le temps, il n’est plus une contrainte, on n’a plus peur d’en manquer. On est dans le temps et c’est parfait!
Avant l’équation était : on a tant de temps, on a telle et telle choses à faire qui demandent tant de temps chacune. Alors mathématiquement parlant, est-ce qu’on va y arriver?
Aujourd’hui, même plus besoin d’équation! On est, on fait et le temps se distend pour nous donner tout le temps qu’il nous en faut pour faire tout ce que l’on veut faire. C’est merveilleusement fascinant!
Fini les crampes aux mollets, fini la course contre la montre, je déguste le temps qui passe et il me le rend au centuple!