VOL 13 NO 1 - SEPTEMBRE 2013
Se DIRE ou se TAIRE?
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Combien d’entre nous avons pratiqué la loi du silence, n’osant pas dire pour ne pas blesser, pour ne pas choquer, pour ne pas être jugé, abandonné ou pire encore pour ne pas perdre l’amour de l’autre.
Boris Cyrullnik n’a eu d’autre choix que de se taire, sinon c’est la vie qu’il aurait perdue. Mais nous, dont la vie n’est pas menacée, pourquoi préférons nous trop souvent nous taire plutôt que de nous dire?
On banalise nos ressentis, on les traite comme des poussières sans importances que l’on balaie sous le tapis pour ne plus les voir, croyant à tort qu’en agissant de la sorte, ils vont s’effacer de notre histoire. C’est pas si grave après tout…
Et si on avait tout faux? Et si se donner le droit de se dire était aussi important que de se donner le droit de respirer? Peut-on étouffer nos ressentis sans courir le risque de mourir d’asphyxie?
Et en n’osant pas se dire, on prive l’autre de qui l’on est, on joue un rôle qui n’est pas le nôtre, on entretien un mensonge qui, un jour ou l’autre devra éclater pour qu’enfin notre vérité puisse s’exprimer!
Le besoin de se dire tout comme le besoin d’être entendu sont des besoins essentiels et gare à celui ou celle chez qui ils ne sont pas reconnus. Un jour ou l’autre la bombe va exploser : « Tu ne me comprends pas!... Tu ne m’écoutes pas!… Je me sens seule au monde !...»
Par peur d’être abandonné, on finit pas s’abandonner soi-même dans un mutisme malsain, alors qu’il serait si simple d’apprendre à se dire… Oui, au début, on sera malhabile... Oui au début l’autre ne saura que faire de nos dires… Mais à force de pratique, on va finir par se dire les vraies choses, celles qui nous permettent de grandir, d’évoluer, d’exister, de vivre notre unicité. N’est-ce pas ça communiquer?