La société nous impose un rythme fou où nous devons faire toujours plus, dans une quête irréaliste de perfection et de performance. Notre quotidien est trop souvent envahi par le stress, l’urgence, les pressions psychologiques, pressions allant même parfois jusqu’à entrainer des actes de violence.
Par Françoise Dorn
Alors, comment se protéger, rester serein, s’épanouir dans ce climat négatif? Comment garder sa joie de vivre, être dans la bienveillance envers soi, comme envers les autres?
Et si la solution était intérieure, dans la rencontre avec une bienveillance aimante envers soi, ce trésor intime trop souvent oublié; des retrouvailles qui ne peuvent se faire par la force, mais par la douceur et le lâcher-prise. Et s’il suffisait de prendre le chemin du cœur?
Un autre regard sur la bienveillance
Plus notre monde est chahuté, plus notre vie ressemble à une course, et plus nous avons besoin de cette douceur d’être. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui ne croient pas en sa puissance. « Les doux » sont souvent affublés d’étiquettes chargées de préjugés : « Béni-oui-oui trop gentil », « Bisounours », « Naïf »… On leur reproche leur sensiblerie, voire leur vulnérabilité.
Cependant, cette bienveillance n’est pas l’apanage des soumis, des passifs ou des résignés, mais des personnes qui ont envie de porter un regard lumineux et libéré sur le monde. Car on peut être à la fois doux et ferme, sensible et solide. Ferme par rapport à ses objectifs, ses valeurs et sa mission de vie. Doux dans la manière de les accueillir, de les faire vivre et de les partager. Sensible avec empathie, compassion et gratitude. Solide grâce à cette présence juste et solidaire, réconfortante et consolante.
La vraie bienveillance est un état d’être qui relève d’un choix, celui d’allier la fermeté de l’esprit à la tendresse du cœur. Elle n’a de sens que si elle s’éprouve, se donne, se distille, rayonne comme un phare qui ramène à bon port et permet de retrouver un espace de liberté intérieure.
Un monde plus vivant, plus humain
La bienveillance nous rend plus vivants, plus humains. Elle nous permet de construire une société dans laquelle la relation peut pleinement reprendre sa place.
En prenant soin de la vulnérabilité qui est en nous et autour de nous, le respect, l’empathie, l’altérité et l’authenticité se réveillent. Ce qui a le pouvoir de désarmer la violence, d’accroitre notre bien-être en nous reliant à notre première expérience sensorielle et émotionnelle, aux racines de notre existence, à cet autre corps qui enveloppe, réchauffe, berce, apaise…
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