En octobre dernier, le livre ConneXions : Étude sur les contacts avec l’invisible était lancé sur le marché européen, un livre magnifique qu’il aura fallu plus de six ans à réaliser. Son but? Tenter d’en savoir plus sur un phénomène vieux comme le monde : la communication avec des entités parfois nommées Êtres de Lumière. L’Histoire compte un nombre incalculable de personnes qui prétendent entendre des voix ou recevoir des messages provenant de l’invisible. Cela prouve-t-il leur existence pour autant?
Rencontre avec Sylvie Déthiollaz et Claude Charles Fourrier
Par Sylvie Ouellet
Tenter d’y voir clair avec une rigueur scientifique était un pari fort risqué, mais Dre Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier de l’Institut Suisse des Sciences Noétiques ont relevé ce défi avec brio.
Des résultats qui ont eu de quoi surprendre
Pour étudier les connexions avec l’invisible, Dr Dethiollaz et M. Fourrier ont conçu une série de questions qu’ils ont posées à neuf participants choisis en raison de leur capacité de communication avec les énergies invisibles. Nicolas Fraisse en faisait partie.
Fait important, Nicolas Fraisse, un des participants, a répondu aux questions sans les connaitre. Chaque question était insérée dans une enveloppe scellée, puis déposée devant lui de manière aléatoire. Les chercheurs ont ensuite comparé ses réponses avec celles obtenues par les huit autres participants qui, eux, avaient eu accès aux questions.
Puis, ils ont soumis toutes ces réponses à ce qu’ont pu en dire la science, les grandes traditions, les religions et les philosophes. Après quoi, ils ont étayé leurs observations qui bouleversent notre conception de la réalité. Êtes-vous curieux d’en savoir plus?
Dans cette entrevue, les lettres SD seront utilisées lorsque la Dre Sylvie Dethiollaz prendra la parole et CC lorsque ce sera Claude Charles Fourrier.
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans l’étude de telles Connexions?
SD : En 2013, nous avons étudié le phénomène de clairvoyance avec un protocole scientifique très rigoureux durant lequel Nicolas Fraisse devait percevoir le contenu d’enveloppes scellées… et il s’est passé quelque chose d’étonnant.
Après quelques tests, Nicolas a entendu une voix qui lui disait : « Ça ne va pas assez vite. » C’était la première fois qu’il vivait de la clairaudience et il a eu très peur. Malgré tout, nous avons choisi de poursuivre l’expérience. Nicolas a reçu des indications auditives, sous forme de musique, puis de devinettes ou de courts textes poétiques, qui lui ont permis, chaque fois, d’identifier très facilement parmi quatre images celle qui correspondait à ce qu’il y avait dans l’enveloppe. Il avait une chance sur quatre de tomber juste par hasard, donc 25 %, mais il a obtenu un taux de réussite de 79 %, ce qui est du « jamais vu » pour une expérience parapsychologique de ce type.
Nous nous sommes demandé pourquoi, dans une expérience rigoureusement scientifique, ce phénomène s’était-il produit? Que devions-nous en faire?
CC : Le plus surprenant, ce n’est pas qu’il ait découvert le contenu des enveloppes avant de les ouvrir, mais plutôt les indications auditives qu’il a reçues le lui permettant, indications qui auraient pu permettre à n’importe qui de le deviner.
Après cette expérience, nous avons commencé à lui poser des questions plus intéressantes, toujours présentées dans des enveloppes scellées, et là Nicolas a reçu des textes beaucoup plus longs et d’un niveau spirituel très élevé.
Nous en avons publié certains dans notre deuxième livre Voyage aux confins de la conscience, et nous avons alors reçu de nombreux témoignages de gens qui captaient aussi de tels messages. Petit à petit, l’idée d’étudier ce sujet a germé.
SD : Mais nous avons beaucoup hésité, car c’est un sujet assez sulfureux, qui n’est pas du tout pris au sérieux par les milieux scientifiques. Pourtant, nous avons fini par accepter, car nous nous sommes sentis « poussés » dans cette direction…
Le défi était-il d’aller dans une direction qui n’était pas la vôtre?
SD : Pour moi, le défi a été davantage lié au fait de déborder du cadre de l’objectivité et de rapporter ce que nous avions perçu pendant les entretiens avec les personnes réceptrices. Il fallait oser dire que nous avions nous-mêmes ressenti des « présences » ou capté des messages; que nous avions pu « toucher du doigt » cette réalité. Claude Charles n’éprouvait pas ce souci, car il n’était pas imprégné du même conditionnement. Moi j’ai dû oser dépasser mon image du scientifique objectif.
Comment définiriez-vous l’invisible et ce à quoi on se connecte?
CC : La représentation de l’invisible est multiple. Il serait de l’ordre de l’infini. Chaque participant avait sa façon d’en parler, car la manière d’entendre ou de réceptionner les informations diffère d’une personne à une autre. On peut avoir l’impression que les réponses viennent de plans ou d’émetteurs différents, mais tout semble se rejoindre en une source unique.
Où se trouve l’invisible?
CC : Tenter de situer l’invisible nous met rapidement face aux limites de conceptualisation du cerveau, parce que ce sont d’autres fréquences qui coexistent avec celle de la matière. Ce n’est pas au-dessus ni en dessous. C’est juste là et, en même temps, on ne peut pas y accéder par nos sens habituels.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article