Si nous étions tous avocats, le bonheur serait sans doute la plus importante des causes à défendre dans le monde entier. Toutefois, je me demande si nous accepterions d’emblée de plaider en faveur du bonheur sous la forme qu’on nous le « vend » aujourd’hui devant un tribunal chargé de faire respecter les lois de l’Univers…
Par Sylvie Ouellet
En effet, nous savons de manière plus ou moins certaine, que le droit au bonheur est inscrit quelque part dans un code invisible, ou à tout le moins que ce droit inné au bonheur est enchâssé quelque part au fond de nos cellules! Il nous habite et nous invite souvent, inconsciemment, à bien vivre chaque jour qui passe.
Certaines personnes plaideront pour le nommer l’espoir. Peut-être bien. Mais peu importe le nom qu’on lui donne, le droit au bonheur est un moteur puissant qui illumine notre parcours dans ses moments plus sombres. Alors, s’il s’agit bel et bien d’un droit universel ou inné, comment se fait-il que le droit au bonheur ne nous concerne pas tous?
Notre vision serait-elle limitée?
Dans notre quotidien, un peu trop bien rempli de priorités toutes plus urgentes les unes que les autres, comment concilier bonheur-tâches, bonheur-famille, bonheur-couple, bonheur-travail? Les seuls endroits où cette conciliation est plus facile, c’est durant les loisirs et les vacances. C’est comme si cela revenait naturellement de droit.
N’en déplaise à la cour, de toute évidence, il s’agit là d’une infâme discrimination qui revient à dire que notre conception du bonheur est limitative. Spontanément, nous associons le bonheur à des sphères de notre vie et l’excluons totalement de certaines autres…
À qui voudrait prétendre associer bonheur et récurage, on exigerait automatiquement un fardeau de la preuve. Pourtant, est-il si inconcevable d’accomplir cette tâche par pur bonheur? Est-ce réellement le récurage qui nous empêche d’atteindre le bonheur ou notre perception du récurage, nos conditionnements, voire notre refus d’atteindre cet état de bonheur lorsque nous accomplissons cette tâche?
C’est avant tout un choix
Si le bonheur est un droit, son exercice relève d’un choix. N’a pas le bonheur qui veut, mais qui Est!
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