La réussite professionnelle est devenue un mode de vie. Tout comme collectionner les diplômes et les certifications pour accéder à une promotion méritée est très actuel, nous mobilisons nos énergies à exceller dans le monde du travail. Sans trop d’efforts, nous acceptons les sacrifices afin de meubler cette carrière que nous exposons avec grand plaisir… Et si nous développions une perspective plus vaste du succès?
Par Johanne Bouchard
Bienvenue à l’ère de l’instantanéité, de l’immédiateté et de la rapidité. La silencieuse consigne nous invite subtilement à nous y adapter et nous y conformer. Pas question de s’esquiver! Il existe une cadence imposée par une société malade du temps. Le temps, vous savez, il se fait rare.
Toujours sur le qui-vive
Derrière l’accomplissement et l’épanouissement, nous percevons cette obligation d’afficher une note parfaite dans toutes les sphères de notre vie. Tout comme se sentir à la hauteur est devenu une norme, l’efficacité et l’overbooking sont particulièrement prisés. Il serait temps d'envisager la philosophie du « juste assez », être fiers de ce que nous accomplissons et valoriser nos réalisations.
Quel est le message derrière cette société de performance? Sans qu’on s’en rende trop compte, une pression énorme nous vient des technologies qui nous maintiennent en constant état de vigilance. Nous sommes joignables partout et en tout temps. Nous sommes devenus des boulimiques de l’information, quasi esclaves du « il faut tout savoir, tout voir, tout connaitre ». Jamais, dans l’histoire, nous n’avons eu accès à autant d’informations et jamais nous n’avons été autant à la recherche de sens, qu'il s'agisse de l’univers professionnel ou personnel.
Ramener la passion à l’ordre du jour
Dans ce modèle professionnel imposé, nous devons maintenir un rythme sans jamais nous essouffler. Parce que s’essouffler c’est flancher! Et flancher est l’antithèse de la performance. S’essouffler, s’épuiser c’est tabou, même encore aujourd’hui. On s’oublie facilement! Comment retrouver notre équilibre?
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article