La vie va si vite. Notre réalité est faite d’une routine trépidante qui tisse la toile de notre quotidien, parfois fou. Notre esprit suit la même cadence effrénée. Nos lendemains sont souvent des répliques de nos veilles. Pourquoi ne pas s’arrêter un peu pour calmer la tourmente, pour se retrouver, pour se reconnaitre. Ralentir un peu la cadence pour s’offrir à très peu de frais des moments de répit nécessaires, fondamentaux et salutaires.
Par Rose-Marie Moreno
Nous entendons souvent l’expression « Entrer en soi ». Mais que veut dire cette expression si imagée? Quelle en est la signification? Comment cela se peut-il? Est-ce comme entrer chez soi, dans sa demeure?
C’est un peu ça... C’est entrer chez soi sans frapper, à tout moment du jour comme de la nuit, à l’improviste, sans préparatifs, tout simplement.
Comme dans un temple sacré
Entrer en soi, c’est frapper à la porte de son cœur et de son âme. On y entre sans invitation, sans préavis. On entre en soi comme on entre dans un temple sacré, où le superflu ne s’y retrouve pas. Chaussures, couvre-chef, baluchon, fardeau sont laissés à l’entrée. De la même manière, entrer en soi, c’est s’accueillir dépouillé de tout artifice, en toute transparence. C’est se déposer, tout comme on dépose ses acquis, ses obligations, ses journées au pied de la porte pour se reposer un peu. Pour refaire nos forces.
En dehors du temps et de l’espace
Entrer en soi, c’est s’incliner devant cette étincelle de vie qui se manifeste dès le premier souffle. C’est se connecter à sa source pour mieux « se souvenir », pour enfin « se retrouver ». C’est un espace-temps où le temps n’existe pas. Où l’âme s’épanouit à la fraicheur de notre conscience en éveil. Où elle n’a pas d’âge, pas de limite, ni début ni fin. Dans cet instant suspendu, nos sens sont au repos. Seul le lien à notre Source est à l’œuvre. Cette seconde est intemporelle, juste, parfaite.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article