Communiquer, parler, dire… C’est la façon dont nous, êtres humains, entrons en relation les uns avec les autres.
par Sylvie Lauzon
Cette communication peut être communion ou désastre, selon notre capacité à nous faire entendre, à exprimer qui l’on est manifestement et surtout notre capacité à nous assurer que l’autre a bien compris l’essence de notre message.
Des mots pour se dire
Il existe cependant une forme de communication que l’on néglige, ne voyant même pas qu’elle existe, la tenant pour négligeable… C’est la communication que l’on entretient avec soi-même, les mots que l’on pense en pensant à soi, les mots que l’on se dit, les mots avec lesquels, en fin de compte, on se définit.
À quoi ces mots ressemblent-ils? De quelle couleur sont-ils? Sont-ils doux à notre oreille ou tranchants comme une lame bien affilée? Nous font-ils du bien ou du mal? Que disent-ils de nous au juste?
Parmi toutes ces voix que j’entends…
On nait et on grandit en pensant que le danger se situe à l’extérieur de nous, qu’il vient de l’autre, que lui seul a le pouvoir de nous blesser. Mais parmi toutes les voix que l’on entend dans une vie, la nôtre peut faire aussi des ravages, voire plus.
Cette voix nous souffle doucement, mais subtilement à l’oreille, comme venant d’ailleurs : « Tu es grosse, tu n’es pas jolie, tu fais toujours des bêtises, tu es peureuse, tu es incapable, tu es une mauvaise mère… »
Devenir le gardien de nos pensées, un mot à la fois
S’il est une chose sur laquelle nous pouvons tous agir, ce sont bien sur les mots qui meublent nos pensées. Devenir conscients, être à l’affût du tourbillon des mots qui s’agitent dans notre tête, voilà ce que je propose.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article