Qu’en est-il des personnes chez qui la sensibilité occupe une place importante au cœur de leur personnalité? Chez elles, tout parait être vécu si intensément que la simple pensée d’oser s’affirmer est une épreuve des plus ardues.
Par David Alzieu
Lorsque nous avons une nature sensible, nous nous sentons souvent en décalage par rapport aux personnes autour de nous. Notre empathie nous pousse aussi souvent à penser que c’est nous qui sommes le problème, que notre différence est le problème. Un sentiment de honte insidieux nous envahit.
Honte de ce que l'on va dire, honte de nos capacités sociales et émotionnelles, honte du décalage par rapport au fonctionnement communément établi en société. Le syndrome de l’imposteur accompagne souvent ce tableau.
Chez une personne sensible…
Pourtant, s’il apparait explicitement que la voie vers la libération est la même pour tout le monde, prenons le temps de contextualiser certains aspects afin d’aider les gens sensibles à mieux se comprendre pour franchir ce cap libérateur.
Une différence qui fait toute la différence
Ainsi, en osant m’affirmer, en dépassant les sentiments insidieux qui m’empêchent d’être moi-même, je contribue à apporter un plus au monde qui m’entoure : une ouverture vers une meilleure communication entre les pôles rationnels et émotionnels de l’humain; une créativité qui ouvre des horizons de solutions inexplorés; un lien privilégié avec ce qui a du sens et relève de l’essentiel; et une participation active pour dépasser l’impasse dans laquelle sont plongées nos sociétés qui se bornent à ne valoriser qu’un raisonnement analytique souvent dévitalisé.
Pour ce faire, je dois cesser de me concentrer sur l'extérieur afin de me recentrer sur mon propre chemin, ma propre voie.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article