Voyant son adolescent traverser une période difficile, un parent attentionné décide de passer avec lui un moment privilégié dans l’espoir de l’aider. Afin de mettre toutes les chances du bon côté, il l’invite à son restaurant préféré.
Une fois bien installés, pendant que le parent s’évertue à mettre en lumière ses talents et ses qualités, son potentiel et ses opportunités, le jeune est complètement absorbé… par son cellulaire, en train de faire des selfies avec ses amis. C’est l’art de passer à côté d’une main tendue, vous direz-vous!
Et pourtant… Nous le faisons tous les jours!
Moi et mes priorités
Ce parent attentionné qui ne demande qu’à nous aider, c’est la Vie! Et cet adolescent tellement absorbé par ses « priorités » qu’il laisse passer sa chance d’être aidé, c’est nous! Alors que la Vie nous tend non pas une main, mais une multitude de mains pour nous aider à rester sur notre chemin, éviter les chutes, surmonter les obstacles, relever les défis, nous, par quoi nous laissons-nous « absorber »?
Vers qui ou vers quoi dirigeons-nous notre attention? Car ne l’oublions pas, c’est une question de choix! Vers le boulot, les ami.e.s, la météo, les ragots sur les réseaux sociaux? Vers une frénésie de consommation ou les mauvaises nouvelles qui circulent en boucle à la télévision?
En étant si occupé, il n’est pas surprenant que l’on ne voie pas les messages que la Vie nous envoie… Et pourtant, ils sont bien là!
Pour moi, la Vie, c’est…
Pour moi, la Vie, c’est une énergie qui circule aussi bien à l’intérieur de nous que partout autour de nous. C’est d’ailleurs ce qui lui permet de communiquer avec nous.
Si nous arrivons sur Terre sans manuel d’instruction, la Vie a élaboré une multitude de moyens pour rester en constante communication avec nous. Il suffit d’avoir des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et des sens pour ressentir. Et la bonne nouvelle? C’est que nous arrivons ici avec toutes ces options. Suffit juste d’y prêter attention!
Pour s’éviter des maux
Notre corps, pour bien fonctionner, a des besoins particuliers : alimentation, oxygène, exercice, repos… Comme nous sommes tous uniques, vous, de quels aliments votre corps a-t-il besoin? Combien d’heures de sommeil? Bougez-vous assez? Porter attention aux signaux que notre corps nous envoie va nous permettre de différencier ce qui est bon pour lui de ce qui ne l’est pas. Prise de poids, brulements d’estomac, insomnie sont autant de messages à décrypter que de changements à apporter.
Je le savais…
Combien de fois vous êtes-vous dit, après avoir pris une mauvaise décision ou avoir fait confiance à la mauvaise personne, « Au fond, je le savais… ». Notre intuition est le plus merveilleux des radars, le plus sophistiqué qui soit. Elle sait exactement ce qui est bon pour nous, ou pas. Et plus on l’écoute, plus les messages sont précis et plus ils se multiplient.
Il suffit parfois d’un signe
Un livre qui nous tombe sous la main, une citation qui apparait à l’écran, un article dans un magazine, une chanson à la radio, un rayon de soleil qui perce des nuages gris… Les signes de jour sont comme des p’tits cadeaux personnalisés qui arrivent toujours à point pour nous faire du bien. Et comme pour notre intuition, plus on y prête attention, plus ils sont abondants!
Les cadeaux de la nuit
Et parlant d’abondance, la nuit est passée maitre dans l’art de nous livrer des messages bien emballés. C’est au travers de scénarios à rendre jaloux les Spielberg du monde entier que nos rêves viennent nous livrer des messages dont la pertinence et la profondeur sont inégalées. À nous d’apprendre à les décoder.
Cultiver nos pensées
Et comme la pensée crée, on doit aussi porter attention à la qualité de nos pensées. Nourrir la peur, entretenir la colère ou porter des jugements ne sera jamais créateur de bonheur. Ici aussi notre choix fait loi.
Une simple question de choix!
« Sur quoi suis-je en train de porter mon attention? » Ça, c’est LA question à se poser en priorité, la seule qui puisse me permettre de tirer profit de toutes les mains qui me sont tendues par la Vie. Et ça, ça mérite bien un selfie…
Lucie Douville, Éditrice
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article