Aller au menu principal Aller au contenu principal

COEUR À COEUR : Face à la crise? Choisir la posture juste! - Rencontre avec Thierry Janssen

COEUR À COEUR :  Face à la crise? Choisir la posture juste!  - Rencontre avec Thierry Janssen

« Pour moi, la posture juste est l’attitude énergétique, physique, émotionnelle et intellectuelle qui permet de nous adapter aux circonstances de l’existence en agissant avec le maximum de respect pour la Vie qui est en nous et autour de nous. » Thierry Janssen

Par Lilou Macé
 

Après avoir été chirurgien, Thierry Janssen a réorienté sa pratique professionnelle afin de devenir psychothérapeute. Pour moi, c’est un mystique des temps modernes…

Je suis très heureuse de le rencontrer à nouveau afin qu’il puisse nous parler de son tout nouveau livre, La Posture juste, dans lequel il partage avec nous le fruit du travail qu’il fait depuis plus de six ans avec ses élèves au sein de l’école qu’il a créée, L’École de la Posture juste.

Thierry, comment savoir si notre posture est juste, si nous prenons le juste chemin, si nous sommes dans cette justesse ou pas? 
Pour moi la notion de justesse fait référence à notre capacité de nous adapter du mieux que l’on peut aux circonstances. Mais en même temps c’est très relatif parce que ce qui est juste pour toi ne sera peut-être pas juste pour moi, ou pour les autres. On ne peut pas définir la posture juste, mais il existe un lien suprême qui nous relie. Il y a quelque chose en nous qui est au-delà des particularités de Lilou, de Thierry ou des autres, que j’appelle la Conscience et que j'appelle aussi la Vie.

Pour moi, la justesse absolue est la capacité de s'adapter aux circonstances de l'existence non pas à partir de la personnalité de notre petit moi, mais à partir de notre conscience et de notre cœur. Quand le cœur s’ouvre, la conscience s’éveille. On a une présence plus apaisée au monde. Nous respecterons la Vie qui est en nous et autour de nous.

Comment y arriver?
En comprenant tout d'abord comment fonctionnent les personnalités, puis en allant au-delà de ces personnalités, dans l'essence de notre être qui, elle, est au service de cette Conscience. On crée un pont qui nous relie à cette Conscience qui est pur amour, qui accepte et voit réellement ce que l’on vit. Une Conscience éveillée voit la Vie sans l’interpréter. Elle voit ce qui est.

Mais quand on se retrouve dans une situation conflictuelle compliquée, ce n’est pas toujours facile d’ouvrir son cœur et d’être dans sa présence.
C'est un gros travail, oui, mais c'est le seul travail qui vaille la peine. C'est un travail qui doit être fait à partir d’une spiritualité bien incarnée. Ce ne sont pas juste de belles paroles enveloppées dans de bonnes intentions qui viennent du mental qui vont changer quelque chose. Quand la conscience est éveillée et que le cœur est ouvert, on peut voir les choses telles qu’elles sont et adopter la posture juste. 

Mais si notre cœur est blessé, qu’il est dans la souffrance?
Quelque part, c’est le cœur de notre personnalité qui est blessé. Nous nous sommes tous sentis un jour rejetés, niés, abandonnés, contrôlés, trahis. Ce sont des blessures de la personnalité, des blessures de l'égo. Si je reste juste dans la réaction primaire générée par les blessures de la personnalité, je vais automatiquement mettre en place un système de défense et du coup je vais être dans la séparation, le chaos, le combat. Mais il existe une autre souffrance que, parfois, les gens ne sentent pas parce qu'ils sont totalement identifiés à la souffrance de leur personnalité. C'est la souffrance de l'âme. 

C'est une souffrance tellement plus profonde, tellement triste, c’est la souffrance de l’âme perdue face à son manque d'amour. Mais cette souffrance peut nous guider parce qu’elle ne cherche pas la vengeance, elle ne cherche pas à riposter avec un mécanisme névrotique. L'âme veut juste ouvrir notre cœur pour que nous puissions accueillir tout ça, y remettre de la douceur et trouver la juste place. C’est l'ajustement qui nous permet de vivre paisiblement en étant pleinement vivant. 

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

Plus d'articles