Nombreux sont les parents qui, devant les craintes et inquiétudes anxieuses de leurs enfants, se sentent dépourvus et malhabiles dans leurs interventions. L’anxiété entraine une certaine souffrance pour le petit qui la vit, certes, mais également pour les personnes de son entourage, témoins impuissants d’une détresse qu’ils voudraient pouvoir amoindrir.
Par Ariane Hébert, Psychologue et auture
Dans un premier temps, l’une des interventions qu’un parent devrait effectuer auprès de son enfant anxieux, c’est de l’amener à prendre conscience et à nommer la menace qu’il perçoit, afin de pouvoir, dans un second temps, déconstruire cette perception erronée. Bien qu’en apparence simple, cet exercice est en soi très exigeant, puisqu’il nécessite une certaine introspection et analyse de ses pensées, ce qui n’est pas nécessairement à la portée de tous les jeunes esprits… et même des plus grands!
Or, puisqu’il n’est pas toujours possible d’accéder aux réflexions qui le tourmentent, et même dans le cas où le jeune parvient à identifier la source de ses craintes, le rôle primordial du parent face à l’enfant anxieux est de modeler son comportement en donnant l’exemple.
Battre en retraite? Oui!
Pour agir en tant que modèle, le parent n’a d’autre choix que d’adopter, dans certaines situations, une attitude de détachement afin de banaliser – sans pour autant ridiculiser – la perception du danger. Et c’est souvent ce qui représente le plus gros défi.
En voulant sécuriser son enfant, bien des adultes auront la tendance naturelle de rassurer leur petit avec des paroles apaisantes, des gestes d’affection prononcés ou des attitudes de protection qui n’ont pas lieu d’être. Ce faisant, ils contribuent insidieusement à maintenir son anxiété.
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