En bon petit grain de sable, notre virus couronné est venu faire dérailler un engrenage qui était déjà bien mal barré… On fonçait droit dans un mur, ou plutôt dans deux! Un mur en tant que société : pollution, politique, guerres, mondialisation, course vers l’avoir au détriment de l’être… Et le deuxième? Le nôtre!
Par Lucie Douville, Éditrice du Magazine VIVRE
Cette expérience de confinement m’a permis de réaliser que si, en tant que société, nous foncions dans un mur, en tant qu’êtres humains, plusieurs d’entre nous fonçaient dans « son » mur à lui aussi. Et peu importe que ce mur soit situé dans notre vie professionnelle, amoureuse, familiale, amicale ou personnelle, un mur c’est un mur… Et y foncer tête baissée n’est rien de trop réjouissant à envisager.
Aimes-tu ce que tu vois?
Aujourd’hui, je vois ce confinement comme un miroir qui s’est tout à coup dressé devant chacun de nous avec, en prime, tout plein de temps pour le regarder sans échappatoires possibles, sans distraction pour détourner le regard. Il s’est placé là, devant nous, sans broncher, et il nous a posé une seule et unique question : « Aimes-tu tout ce que tu vois de ta vie? »
Quand c’est la première fois que l’on prend le temps de regarder sa vie en 3D, on voit des choses qui nous avaient jusque-là échappé…
Prenons mon exemple…
Depuis maintenant 20 ans, je produis le Magazine VIVRE au rythme de 6 parutions par année. Pas besoin de vous dire que lorsqu’une parution entre en kiosque, je suis déjà en production de la suivante. Quand on me demandait comment je faisais pour arriver, je répondais toujours à la blague : « J’ai pas le temps de m’arrêter pour penser. Je pense en courant… » Comme j’étais constamment dans l’agitation, la vision que j’avais de ma vie était embrouillée.
Mais là, la Vie m’a donné un miroir, du temps et une question à répondre : « Aimes-tu tout ce que tu vois de ta vie? » Moi : « Pas toujours » La Vie : « Alors pourquoi n’apportes-tu pas des changements? » J’aurais ici perdu toute crédibilité en répondant : « J’ai pas le temps… » (sourire) Je crois que c’est LE voyage auquel nous sommes toutes et tous conviés : observer notre vie pour voir si elle nous convient, sinon apporter des changements pour en améliorer la qualité.
Moi, j’ai choisi!
Personnellement, j’ai choisi de produire 4 parutions et non plus 6 par année. J'ai choisi de VIVRE au rythme des saisons. Et dès que ma décision s’est confirmée, tout s’est aligné dans une facilité presque déconcertante, comme si tout avait déjà été planifié.
Je veux ici remercier et surtout rassurer tous les abonnés du Magazine VIVRE et vous dire que personne ne va rien perdre suite à ce changement. Vous vous êtes abonnés pour un nombre de parutions et ce nombre sera respecté dans son intégralité. Vos parutions seront seulement déplacées dans le temps. Donc vous n’allez rien perdre, et vous allez même gagner… Car je suis en train de concocter de nouvelles idées qui vont venir alimenter les réflexions auxquelles vous êtes invités chaque fois que vous nous lisez.
Et pourquoi pas?...
Nous avons toutes et tous une opportunité exceptionnelle d’apporter des changements salutaires dans nos vies. Oui, je sais, c’est un cadeau mal emballé, mais c’est quand même un cadeau dont on pourra profiter pour le reste de notre vie! Alors… Pourquoi pas?
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article