En tant que parent, on n’a jamais assez de temps! Pas de temps pour son enfant, pas de temps pour son couple, son compagnon, pas de temps pour faire tout ce qu’on a à faire et surtout pas de temps pour soi! En prenant ça comme une vérité, nous n’imaginons pas qu’il puisse en être autrement. Et pourtant…
Par Armelle Six, Enseignante, auteure et conférencière
Durant la grossesse, nous avons souvent entendu : « Profitez-en maintenant, car une fois le bébé arrivé, c’est fini! » Et si ça ne devait pas être ça! J’irais même plus loin… Et si on renversait cette prémisse en adoptant une autre façon de vivre notre parentalité.
Mon approche de la relation à l’enfant s’inspire de la présence, c’est-à-dire la qualité d’être à soi, à l’autre, à la situation ou encore à l’émotion qui est là. Pour moi, c’est de cette qualité qu’il s’agit!
La présence, c’est…
La présence, ce n’est pas d’avoir notre corps à côté de celui de notre enfant et la tête perdue dans nos pensées, nos tracas, nos textos… Ce n’est pas juste d’être là physiquement. C’est être pleinement là, avec lui, à jouer, à rire, à l’écouter, à lui raconter une histoire. La présence, c’est aussi lui demander d’attendre que vous terminiez votre tâche quand il se met à vous parler spontanément, car vous voulez vraiment l’écouter et que ce qu’il a à vous dire compte pour vous.
Mais comment donner à quelqu’un ce qu’on ne se donne pas à soi-même? Pour nourrir cette qualité de présence avec notre enfant, on doit commencer par la vivre avec nous-mêmes; on doit prendre du temps chaque jour, cinq minutes le matin, cinq minutes le soir, pour être juste là, avec nous. S’assoir, respirer, se déposer. En prenant ce temps pour être là, pour nous, avec nous, va nous rendre plus disponibles pour notre enfant.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article