Abandonner son rêve d’avoir des enfants parce que notre partenaire en a déjà et qu’il n’en veut plus se fait rarement dans le respect de son intégrité personnelle. Ici on voit la différence entre faire un compromis et se compromettre.
Par Geneviève Lafleur, Coach en santé optimale, conférencière, formatrice et auteure
Depuis ma tendre enfance, je suis pointilleuse sur les mots et la notion de compromis au sein du couple a souvent été l’objet de débats de valeurs avec mes pairs.
J’ai souvent entendu dire que je devais faire des compromis afin de vivre en couple. Mais pour moi, un compromis implique une concession et qui dit concession dit renoncement et abandon de certaines choses.
Compromis ou non-respect de soi
Selon ma compréhension du compromis amoureux, cela revenait à un non-respect de qui j’étais et de ce qui était important pour moi. Je sentais, au plus profond de mon être, que faire un compromis de valeur allait à l’encontre de mon intégrité, synonyme alors d’un manque d’amour de soi.
Je ne parle pas ici de compromis où l’on abdique sur le choix d’un restaurant ou sur le choix de la couleur utilisée pour peindre un mur pour faire plaisir à l’autre. Ici, mes valeurs intrinsèques et mon intégrité ne sont pas affectées. Je fais plutôt référence au fait de devoir renoncer à une partie de soi pour se mouler à ce que l’autre attend de nous pour être heureux. Le conditionnel s’interpose alors dans la rencontre de deux êtres qui cherchent à ressentir l’amour l’un de l’autre au travers d’un miroir extérieur qui viendrait les rassurer sur leur propre valeur.
Il est évident que, temporairement, un compromis achète la paix et amène un semblant de mieux-être au sein du couple. Mais à long terme…
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