Vous tenez entre vos mains le 100e numéro de VIVRE et donc, c’est le 100e édito que j’écris. Youpi! Jamais je n’aurais pu imaginer une telle longévité. Dans les premières années, à chaque numéro imprimé, je craignais que ce soit le dernier. Mais voilà, la Vie en a voulu autrement et nous avons duré dans le temps.
L’avoir su, je me serais moins inquiétée. Ça devait pourtant être écrit quelque part, mais où, comment savoir? Faut croire qu’à l’époque je fonctionnais en circuit fermé!
Pour que vienne à moi l’inspiration
En pensant à l’édito que j’allais rédiger, je repensais à mes premières années. Ouf! Maniérée comme vous n’auriez pu l’imaginer. Pour attirer à moi l’inspiration, je devais réunir plusieurs conditions : j’écrivais toujours mes éditos à la main, sur une tablette en papier jaune avec un stylo bleu à pointe moyenne et surtout pas chez moi, car ça ne fonctionnait pas.
J’avais non seulement des restos, mais des tables préférées et si « ma » table était occupée, je m’assoyais tout près et dès qu’elle se libérait, j’y déménageais. Telles étaient les conditions pour syntoniser l’inspiration. Enfin, c’était ma conviction.
À l’époque, pas question de troquer ma tablette en papier contre un clavier. J’étais persuadée que jamais l’inspiration ne pourrait passer. Eh oui! J’étais bien programmée. Dieu merci, j’ai évolué et la technologie aussi!
Vraiment, ma vie s’est améliorée
Après 100 numéros produits, force est de constater que, sans la technologie, non seulement je n’y serais jamais arrivée, mais ma vie aurait été vraiment plus compliquée! Grâce à ce fameux clavier que j’ai longtemps boudé, je travaille aujourd’hui avec des collaborateurs dans le monde entier tout en produisant le magazine dans le confort de mon foyer.
Ma vie s’est améliorée comme vous ne pouvez l’imaginer. Et dire que j’ai résisté…
Si vous n’étiez pas connecté
En fait oui, vous pouvez facilement l’imaginer. Que deviendrait votre vie sans réseaux ni technologie : plus moyen d’envoyer un SMS à votre douce moitié pour orchestrer votre journée ou à votre adolescent pour lui demander où il est; plus moyen de partager vos dossiers, payer vos factures, trouver l’itinéraire parfait, réserver vos billets, faire vos achats, trouver une information ou joindre un groupe de discussion! Si vous n’étiez pas connecté, avouez que votre vie serait plus compliquée.
Et à quoi servirait un ordinateur, une tablette ou un cellulaire qui fonctionnerait en circuit fermé, sans être connecté à cette gigantesque toile par laquelle nous pouvons tous nous relier? Leur utilisation serait limitée à de simples banalités sans que nous puissions en exploiter toutes les potentialités. Mais une fois connectés…
Une vie limitée à 180o
Ce que les 100 numéros que j’ai produits m’ont appris, car je suis encore et serai toujours à l’école de la Vie, c’est que lorsque je fonctionnais en circuit fermé, je n’étais pas connectée à cette vaste Toile Intelligente qu’est la Vie, cette réalité que la physique quantique nous dévoile aujourd’hui, me privant moi-même de tous les « outils » qui auraient pu m’aider à faciliter ma vie.
En ignorant cette réalité, nous sommes aussi limités que des ordinateurs déconnectés. Nous nous condamnons nous-mêmes au statut métro-boulot-dodo-bobo, voyant la vie comme un combat pour lequel nous ne sommes pas armés. Et pourtant, tout est là. C’est nous qui n’y accédons pas!
Le choix est simple : survivre en circuit fermé ou vivre en étant connectés! Mais comment?
Le sixième sens est LA clé! Tel un casque de réalité virtuelle, il nous permet d’accéder à un univers de potentialités que nous avions jusque-là ignoré. Après nous être limités à la fenêtre du temps et de l’espace, il nous permet de vivre une vie à 360o.
Suffit de se relier
Moi qui cumulais les conditions pour attirer l’inspiration, j’ai compris que l’inspiration avait toujours été là. C’est moi qui ne m’y connectais pas, car j’ignorais que cette réalité existait. Mais aujourd’hui, je sais!
Tout est écrit dans le ciel. À nous d’apprendre à lire!
Lucie Douville, Éditrice
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article