Rencontre avec Jean-Philippe Brébion
« En Bioanalogie, nous avons la certitude absolue que chaque chose a un sens au service de notre conscience. Toutes les situations que nous rencontrons dans notre vie sont des occasions de nous éveiller à nous-mêmes pour devenir conscients d'une richesse que nous possédons, mais n'exprimons pas encore. Lorsque nous prenons conscience de tout ça, nous cessons de survivre et nous commençons à vivre. » Jean-Philippe Brébion
Par Marilyne Petit, conférencière, auteure et coach professionnelle
Au moment où j'ai rencontré Jean-Philippe Brébion je ne me doutais pas que j'allais bientôt mettre en pratique ses enseignements. Il m'avait dit : « Et surtout, ne croyez rien de ce que je vais vous dire, expérimentez! » Croyez-moi, j'ai eu la possibilité de le faire et je considère que c'est une chance pour moi de l'avoir rencontré à ce moment précis de ma vie.
Est-ce que la notion de survie vous a toujours interpellé?
J'ai vraiment compris la notion de survie le jour où j'ai rencontré Claude Sabbah. Il disait que notre biologie, notre corps, étant issue de la mémoire animale a pour fonction première la survie de l'espèce. Il est devenu évident pour moi que notre fonctionnement biologique existe pour survivre. Mais quand nous survivons, nous mettons la vie à l'extérieur de nous, tout comme l'animal. L'animal n'est pas porteur de la vie, car sa valeur importante c'est l'espèce qui est à l'extérieur de lui. La preuve? Il est capable de se sacrifier pour que l'espèce se perpétue. Ça, c'est la survie! La vie, elle, c'est justement de vivre cet être unique que nous sommes.
Est-ce là qu'est née la notion de L'Empreinte de naissance?
En médecine chinoise j'avais appris que l'embryon est en résonnance avec ce que vit son père et sa mère. Je m'étais aussi intéressé aux travaux de Marc Fréchet, un psychologue clinicien qui a beaucoup apporté à la biologie totale. J'ai alors compris que l'embryon enregistre tout ce qui se vit autour de sa naissance comme étant ce qui lui a permis d'être en vie. Alors, par instinct de survie, notre fonction animale va non seulement reproduire tous les paramètres qui ont existé autour de notre naissance, mais nous allons les reproduire inconsciemment dans la dualité tant et aussi longtemps que nous n'en deviendrons pas conscients.
C'est ce qui marque chaque naissance?
Oui. Nous sommes tous le « vécu ressenti » de nos parents! Nous avons tous une Empreinte de naissance à la fois différente et unique. Par la suite, je me suis demandé quel était le vécu commun de toute mère. Dans le cadre de la grossesse, on fixe un échéancier qui autrefois était de 9 lunes, aujourd'hui c'est 9 mois. Le cerveau, travaillant au premier degré, conçoit que la concrétisation arrive 9 mois après que « quelque chose » a été conçu. Donc, pour le cerveau, la naissance est la concrétisation de ce qui s'est passé 9 mois plus tôt et c'est le début de quelque chose qui se terminera 9 mois plus tard. Et, comme par hasard, l'enfant est sous l'effet du système hormonal de la mère jusqu'à ce qu'il ait sa propre identité biologique, c'est-à-dire au 9e mois.
Cette Empreinte de naissance est donc une clé importante!
Oui! Parce que ce sont les paramètres existentiels de notre arrivée ici sur Terre, c'est la structure avec laquelle nous allons construire notre vie : 9 mois précédant la grossesse, 9 mois de grossesse et 9 mois après, soit 27 mois en tout. Par la suite, toutes nos pathologies seront liées au fait de vouloir réparer l'histoire de notre naissance. Mais il n'y a rien à réparer Il faut comprendre que le « vécu ressenti » de nos parents possède un « Principe neutre » que nous devons découvrir et prendre conscience, sinon nous continuons d'entretenir la survie.
En Bioanalogie, on n'accorde aucune importance à fouiller le passé ni à connaitre exactement ce que nos parents ont vécu, puisque les évènements de notre vie sont porteurs du même Principe que ce qu'ils ont vécu. En nous occupant de nos propres évènements de vie, aujourd'hui, et en appliquant ce « Principe neutre » en conscience, nous sommes libres!
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article