Tous les êtres humains reçoivent 51 semences en cadeau de naissance. Libre à chacun par la suite de cultiver celles qui lui permettront de faire de sa vie un enfer ou un paradis.

Lucie Douville

Qu’il s’agisse de Bouddha, de vous, de moi, du voleur, du bon samaritain, du nouveau-né ou du vieillard en fin de vie, nous avons tous reçu 51 semences en cadeau de naissance, un peu comme des graines qui auraient été semées en nos terres intérieures.

Bien comprendre la subtile chimie qui sous-tend la « culture » de ces semences est essentiel à toute personne qui veut devenir maitre de sa vie, ou du moins comprendre que ce qu’elle récolte est simplement le fruit de ce qu’elle a semé?

C’est ce que j’ai retiré des enseignements de Thich Nhat Hanh lorsque j’ai eu la chance d’aller faire une retraite d’une semaine au Village des Pruniers, à Bordeaux, il y a plusieurs années de cela. Si Thich Nhat Hanh n’est plus de ce monde, car il nous a quittés le 22 janvier 2022, ses enseignements, eux, sont toujours bien vivants…

La naissance d’une émotion

Pour bien saisir le mécanisme par lequel une émotion prend naissance, Thich Nhat Hanh utilise l’image d’un cercle qu’il divise en deux parties grâce à une ligne ondulée. Ce cercle représente l’être humain. La partie supérieure correspond au mental et la partie inférieure au tréfonds, lieu de résidence des 51 semences. 

Lorsque vos semences « dorment » calmement au niveau du tréfonds, vous êtes « au neutre ». Mais quand survient une expérience qui touche une de ces semences… 

Devenir un jardinier averti

Il est important de comprendre dans cette dynamique que plus une graine est stimulée et nourrie, plus elle prend de la force. Elle se réveille plus facilement, monte plus rapidement au niveau du mental et y séjourne plus longtemps.

Et c’est ici que vous et moi pouvons jouer un rôle de premier plan sur la scène de nos émotions. C’est en cultivant les semences que vont naitre des émotions agréables à vivre et que nous apprenons à « contrôler » les autres.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article