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CONNAIS-TOI TOI-MÊME : Le 4ᵉ nb de la Clé - Ma Vérité Intérieure

CONNAIS-TOI TOI-MÊME :  Le 4ᵉ nb de la Clé - Ma Vérité Intérieure

Et si notre vérité ne venait ni de nos croyances, ni de notre éducation, mais de ce que nous avons vécu? Le 4ᵉ nombre de la Clé de naissance révèle cette part de nous que rien ne peut falsifier.


Jean-Philippe Brébion

Dans les numéros précédents, après avoir exploré le 1er nombre de la Clé de naissance, celui qui nous révèle là où nous nous reconnaissons, et aussi le 3ᵉ nombre, celui qui est lié à la seule et unique certitude qui nous laisse en paix, nous poursuivons aujourd’hui notre chemin intérieur avec le 4ᵉ nombre : celui de notre vérité profonde.

Ma vérité profonde, c’est…
Cette vérité n’est ni une idée que l’on adopte ni un concept que l’on apprend. Elle ne vient ni de notre éducation, ni de nos croyances, ni de l’extérieur. Elle n’est pas une vérité à défendre ou à prouver. C’est une évidence intérieure qui nait de l’expérimentation de notre propre vie. Elle s’est façonnée en nous, à travers ce que nous avons vécu, traversé, compris.Et cette vérité est unique, parce que nous sommes uniques. Personne d’autre n’a vécu ce que nous avons vécu, au même moment, au même endroit, avec la même sensibilité, la même histoire. Notre vérité est donc l’expression singulière de notre être.

Le 4ᵉ nombre de la Clé de naissance nous montre comment répondre à ce qui est, en reconnaissant en nous cette part qui ne cherche plus ni à fuir ni à convaincre. C’est un choix de cohérence, un « Oui » de l’âme.

Le consentement à l’instant… Le « Je le sais au fond de moi »
Notre vérité profonde n’est ni une idée que l’on construit ni une réponse que l’on cherche. Elle ne vient pas d’un raisonnement, mais d’une reconnaissance. Elle se révèle, souvent discrètement, au cœur de ce que nous vivons, dans ces instants où nous cessons de lutter contre ce qui est.

Notre vérité profonde n’est pas une réponse à trouver, mais une évidence à reconnaitre. Elle ne se fabrique pas, elle émerge, un jour, au cœur de l’expérience. Elle ne se démontre pas, ne se justifie pas, ne s’analyse pas : elle s’éprouve. Et face à elle, nous n’avons que deux options : nous y incliner… ou la nier.

J’adhère corps et âme à ce qui est
Ce 4ᵉ nombre est le lieu même de l’ « Ainsi-soit-il » : un espace de reconnaissance, d’adhésion à ce qui est et de réponse consciente depuis notre vérité. C’est un choix de cohérence. Une manière d’habiter pleinement la vie. Ce 4ᵉ nombre parle de la conscience que j’ai acquise au fil de mon expérience, c’est-à-dire de ce que je suis en conscience : ma vérité, mon intégrité.

Il est le reflet de ce que je me dois de respecter en moi-même, ce qui ne peut être ni acheté ni négocié. C’est ce que le bouddhisme appelle le Dharma : l’ordre juste qui me permet de me resituer intérieurement, et de là accéder à la cessation de la souffrance.

Qu’est-ce qui, en moi, n’a pas de prix?
Pour illustrer cette notion de vérité inaliénable, un ami m’a un jour raconté cette histoire :

Deux amis discutent autour d’un café : « Tu vendrais ton violon? Celui que tu as depuis toujours? », « Jamais! Il a trop de valeur pour moi. », « Et pour 500 euros? », « Non plus. Il est unique, il a une âme. », « Et pour 10 000 euros? » Le second hésite, puis répond : « Bon…, peut-être. C’est une belle somme. » Et mon ami de conclure en souriant : « Comme quoi, tout se vend… C’est juste l’argent qui manque! »

Ce trait d’humour amène une vraie question : qu’est-ce qui, en moi, n’a pas de prix? Qu’est-ce que je ne peux troquer sans me trahir? C’est là qu’émerge notre vérité profonde : ce lieu intérieur non négociable, ce que je ne peux trahir sans me perdre. Car dès lors que je sacrifie ce qui m’est essentiel pour plaire, être reconnu ou éviter un conflit, je m’éloigne de moi-même et la souffrance s’installe.

Qu’est-ce qui, en moi, est inaliénable?
Qu’est-ce qui ne peut être monnayé, quel que soit le prix proposé? Faust n’a-t-il pas vendu son âme au diable pour un bonheur illusoire? Nous souffrons souvent parce que, par peur d’être rejetés, incompris ou moins aimés, nous cessons de respecter notre vérité profonde. Nous la trahissons pour être acceptés, ou simplement pour ne pas déranger. Et pourtant, c’est en l’honorant que nous retrouvons notre véritable force intérieure.

Dans la Clé de naissance telle qu’elle est transmise en Bioanalogie, le 4ᵉ nombre représente notre manière de répondre à l’instant, à la Vie telle qu’elle se présente. Il n’est plus question ici d’intention, de volonté ou de projection, mais d’une attitude intérieure fondamentale : suis-je en train de dire « non » à ce qui est… Ou est-ce que je dis « oui » pleinement à ce que je vis?

Ma voie d’accomplissement
Ce nombre indique aussi notre manière d’entrer dans l’acte : non plus pour agir sur le monde, mais pour entrer en correspondance avec lui. Il révèle notre capacité à répondre à l’évidence, à suivre l’élan naturel de ce qui se présente, sans tension ni attente.

Et c’est dans ce mouvement que la liberté réelle se dévoile : non pas celle de choisir parmi mille options, mais celle de répondre sans résistance à ce qui est déjà là, parce que ce qui est là est moi, sous une autre forme. Ainsi soit-il devient alors non pas un point final, mais un commencement, une manière d’habiter chaque instant en conscience et en cohérence.

Les 9 expressions de la vérité profonde
À partir de cette vérité, nous pouvons maintenant explorer comment chacun des nombres de 1 à 9, lorsqu’il occupe la 4ᵉ position dans la Clé de naissance, vient éclairer une posture unique de vérité intérieure. Chaque nombre, que la Bioanalogie nomme « anténombre », est une tonalité de notre « oui » au monde.

Les 9 formes de souffrance humaine
Chacun des 9 nombres révèle, lorsqu’il est en 4ᵉ position, une vérité profonde expérimentée au fil de la Vie. Mais lorsque je ne respecte pas cette vérité intérieure, je me trahis, et la souffrance s’installe. Voici les 9 formes de souffrance, telles qu’elles s’expriment lorsque je dis non à ce que je sais pourtant être vrai au fond de moi.

1 : JE SAIS QUE… 
« Ce que je suis est unique et sans référence »
Mais je cherche à être reconnu.

Ma vérité profonde me dit que je suis unique, que ma valeur ne se mesure pas, ne se compare pas, ne dépend pas du regard extérieur.

Mais… Par peur de ne pas exister aux yeux des autres, de ne pas avoir de place ou de liberté, je me compare et je cherche à me faire valider de l’extérieur.

Exemple : J’hésite à proposer un projet original qui me ressemble et je finis par suivre une voie plus « rentable », plus « reconnue », espérant recevoir enfin l’approbation de mon entourage.

 

2 : JE SAIS QUE…
« La vie est découverte permanente »
Mais je reste dans mes habitudes.

Ma vérité profonde me dit que je suis là pour être surpris, pour accueillir l’inattendu, pour sortir des routines qui m’enferment.

Mais… Par peur d’être jugé, de me perdre ou de déplaire, je reste dans le connu, le prévisible, le maitrisable.

Exemple : J’ai l’élan pour changer de métier, mais je me convaincs que ce n’est pas raisonnable. Alors je continue à faire ce que je connais et je m’éteins doucement.

 

3 : JE SAIS QUE…
« Ma place est ce que je suis, là où je suis »
Mais je cherche ailleurs.

Ma vérité profonde me dit que je n’ai rien à conquérir, que tout est à sa place, que ma vie est juste là où elle est.

Mais… Par peur de manquer de reconnaissance, d’intensité ou de sens, je cherche sans cesse une autre place, un autre rôle, ailleurs.

Exemple : Même dans une relation stable, je me demande s’il n’existe pas un « mieux » ailleurs et je ne savoure jamais ce que j’ai.

 

4 : JE SAIS QUE…
« L’unique réalité, c’est ma vérité »
Mais je la sacrifie à un idéal.

Ma vérité profonde me dit que seule la réalité vécue est vraie, et que je dois m’honorer tel que je suis.

Mais… Par peur de décevoir, de ne pas atteindre un idéal ou de ne pas être reconnu, je me plie aux attentes, je cherche à correspondre.

Exemple : Je ressens que cette relation ne me convient plus, mais je continue à y rester par loyauté, au détriment de ma vérité.

 

5 : JE SAIS QUE…
« La vie est expérimentation »
Mais je m’impose des résultats.

Ma vérité profonde me dit que l’important, c’est de vivre intensément, pas de réussir. C’est d’explorer, sans attente.

Mais… Par peur de l’échec, de la stagnation ou du regard des autres, je me force à des obligations de performance.

Exemple : Je me lance dans une activité par passion, mais je m’impose très vite de « devenir rentable », perdant ainsi la joie initiale de l’élan.

 

6 : JE SAIS QUE…
« L’amour vient de moi »
Mais je le cherche à l’extérieur.

Ma vérité profonde me dit que l’amour ne s’obtient pas, ne se mérite pas. Il émane de ma capacité à me respecter.

Mais… Par peur de ne pas être aimé ou d’être seul, je fais des compromis sur ce qui est juste pour moi.

Exemple : Je dis « oui » à une demande alors que tout en moi disait « non », simplement pour ne pas perdre l’amour de l’autre.

 

7 : JE SAIS QUE…
« Il n’y a rien à réparer »
Mais je me pose en victime ou en sauveur.

Ma vérité profonde me dit que tout est à vivre dans l’instant, sans justification. Que je suis responsable de ce que je vis, ici et maintenant.

Mais… Par peur d’échouer, de perdre du pouvoir ou du sens, je rejoue les scénarios de culpabilité, de réparation ou de sacrifice.

Exemple : Au lieu de dire que je ne me sens plus bien dans une équipe, je prends tout sur moi, je m’épuise en me croyant indispensable.

 

8 : JE SAIS QUE…
« Tout est possible, rien n’est à contrôler »
Mais je me restreins et je juge.

Ma vérité profonde me dit que la vie est ouverture. Que le contrôle m’éloigne de ma puissance.

Mais… Par peur de perdre mes repères, d’être jugé ou de perdre ma liberté, je restreins mes choix, je me ferme aux possibles.

Exemple : Je refuse une opportunité spontanée parce qu’elle ne rentre pas dans « mon plan », et je me prive d’une expérience fondatrice.

 

9 : JE SAIS QUE…
« Il n’y a rien à chercher, tout est là »
Mais je lutte et je veux maitriser.

Ma vérité profonde me dit que tout est déjà là. Que je peux m’abandonner. Que je n’ai rien à conquérir.

Mais… Par peur de ne pas avancer, de ne pas être utile, de décevoir ou de rester immobile, je lutte, je cherche, je m’épuise.

Exemple : Je me « surforme », je multiplie les engagements, pensant « qu’il faut avancer », alors que tout en moi réclame de l’espace et du silence.

Personne ne peut trahir ma vérité, sauf moi!

Par l’expérimentation, nous découvrons que notre vérité est profondément intime, et que personne ne peut la trahir, si ce n’est nous-mêmes. Il y a autant de vérités que d’individus, et ce que nous expérimentons n’appartient qu’à nous. Cela ne se discute pas, ne se justifie pas. Cela implique également que personne ne peut nous valider, puisque personne n’est à notre place. C’est cela, la Loi juste : elle ne se prouve pas, elle se reconnait.

À travers cette lecture, le 4ᵉ nombre devient la clé du consentement intérieur. Il nous rappelle que la Vie n’est pas tant ce que nous faisons que la manière dont nous y répondons. Et que cette réponse, chaque jour, peut redevenir une redécouverte de ce que signifie : « Ainsi soit-il. »

La vérité profonde Est…
Dans un monde où tout s’achète, où les vérités s’opposent, se crient ou s’écrasent, la vérité profonde est silencieuse. Elle ne cherche pas à convaincre. Elle ne dépend pas du regard de l’autre. Elle ne se négocie pas.

Dans ce monde relatif de survie, où l’on valorise l’action, la maitrise et la performance, cette clé nous ouvre à une dimension plus subtile : la disponibilité à ce qui est, la confiance en ce que l’instant révèle. Un endroit en soi que rien ni personne ne peut falsifier. Le lieu d’un « oui » intérieur, simple, clair, souverain.

Notre vérité n’est pas là pour convaincre. Elle ne dépend de personne. Elle est ce lieu où je ne me mens plus, où je peux dire : « Je ne sais pas pourquoi, mais je sais que c’est juste pour moi. » Et cela suffit. Une véritable spiritualité incarnée. Simple. Vivante. Puissante.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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