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CONNAIS-TOI : Le 2ᵉ nombre de la Clé : L’Action d’Être

CONNAIS-TOI : Le 2ᵉ nombre de la Clé : L’Action d’Être

Le 2ᵉ nombre de la Clé de naissance révèle notre façon d’être en lien avec le monde. Il nous montre comment, à chaque instant, nous entrons en mouvement : soit en réagissant, soit en nous laissant traverser par la Vie.

Jean-Philippe Brébion

Mais avant de commencer, connaissez-vous votre Clé de naissance? Non! Il vous suffit de suivre ce lien popur la découvrir :

Quelle est ma Clé de Naissance? 


Ce deuxième nombre nous parle d’une action très particulière : l’action d’Être, celle qui ne dépend d’aucune intention, d’aucune attente, mais qui nait de l’adhésion pure à ce qui est.

Je me choisis dans la réalité telle qu’elle est
Nous arrivons maintenant à la 4ᵉ et dernière partie de notre exploration des Clés de naissance. J’ai souhaité terminer avec le 2ᵉ nombre de la clé, car il représente à mes yeux le mouvement même de la Vie.

Il est l’expression de la cohérence entre notre vérité profonde et notre manière de nous choisir dans la réalité telle qu’elle est. Le 2ᵉ nombre représente la manière dont nous vivons le monde, dont nous sommes en lien avec l’autre, avec l’extérieur, c’est-à-dire avec nous-mêmes.

Ce 2e nombre est…
Il est le reflet vivant de notre façon d’être au monde, de la manière dont cette posture intérieure prend forme dans l’action, dans la relation. En réalité, le 2ᵉ nombre, c’est la Vie qui s’exprime, qui circule, qui se manifeste à travers nous, sans attente, sans vouloir, sans intention. Une Vie libre, fluide, naturelle.

Mais ce même nombre peut aussi mettre en lumière la façon dont nous réagissons lorsque nous ne sommes pas en cohérence. Et si nous réagissons, c’est bien souvent parce que nous sommes encore pris dans une attente, un vouloir, ou une intention projetée sur l’extérieur.

Donner du sens ou laisser la Vie prendre tout son sens
Avec ce 2ᵉ nombre, nous allons pouvoir reconnaitre comment nous nous mettons en mouvement dans la relation :

– En cherchant à donner un sens à notre vie.
– Ou en laissant la Vie prendre tout son sens.

Est-ce une action juste, libre, connectée à l’instant? Ou une réaction conditionnée, dictée par un besoin, une peur, un mécanisme de survie? Nous allons ainsi observer ce qui s’ouvre naturellement en nous, mais aussi ce à quoi nous résistons encore. Car le 2ᵉ nombre nous parle de l’élan vital, de l’évidence de l’action sans effort et du lien vécu comme résonance, plutôt que comme attente.


La dynamique du 2ᵉ nombre vécu en dualité
En mode dualité, le 2ᵉ nombre de la clé peut être vécu comme une réaction réflexe de défense, de repli ou d’ajustement excessif dans la relation. Il cherche soit à attirer, soit à rejeter. Il oscille entre adaptation et résistance : je me « suradapte » pour plaire, ou je me ferme pour me protéger.

Je peux aussi chercher à imposer, prouver ou convaincre dans l’espoir inconscient d’être reconnu, validé ou sécurisé. Dans cette posture, la relation devient un enjeu, un lieu de tension où je projette mon besoin d’être sur l’autre ou sur les circonstances.


La dynamique du 2ᵉ nombre vécu en conscience
En conscience, le 2ᵉ nombre de la clé peut être vécu comme un espace de rencontre fluide et vivant. Il ne dépend plus d’un besoin ou d’une peur, mais s’ouvre naturellement à son expression singulière et vivante.

Il devient une présence tranquille, capable d’accueillir la Vie dans sa forme spécifique; de recevoir l’autre ou l’évènement tel qu’ils sont, sans attente, sans fusion, sans jugement.

Dans cet état, je n’ai plus besoin d’être suffisant pour exister. Je suis simplement là, en lien, en écoute, en résonance, libre d’être moi, au cœur du monde.


Une action très particulière
Le 2ᵉ nombre parle de l’action, mais d’une action très particulière : non pas celle que l’on fait, mais celle que l’on est, à chaque instant, dans notre manière d’entrer en résonance avec la forme que prend la Vie à travers la relation.

Cette action n’est ni volontaire ni dirigée vers un but. Elle est révélation de notre positionnement intérieur dans le lien, dans la réalité, dans l’évènement.

Trois grandes familles d’expression

On peut repérer trois grandes familles d’expression du 2ᵉ nombre, selon le chiffre qui apparait à cet endroit dans la clé :


QUAND LE 2ᵉ NOMBRE EST 1, 4 OU 7
L’action consiste à se situer dans la relation à soi, dans le rapport à la vérité intérieure, dans la manière dont je me reconnais ou me refuse dans ce qui est.

  • Avec le 1 : je suis en lien avec le fait de me reconnaitre tel que je suis ou, au contraire, je cherche à être reconnu, à exister à travers l’autre ou à imposer ma direction.
  • Avec le 4 : je suis invité à honorer la justesse de ma propre vérité face à la réalité telle qu’elle est, ou bien je la nie, je la déforme ou je m’y adapte par peur de déplaire.
  • Avec le 7 : je laisse la Vie prendre tout son sens, en assumant pleinement d’être le seul créateur de ma réalité, ou bien je projette du sens en adoptant une posture de victime, sauveur ou coupable.

QUAND LE 2ᵉ NOMBRE EST 2, 5 OU 8

L’action se joue entre laisser agir la Vie ou réagir en cherchant à gérer le lien, la forme ou l’évènement.

  • Le 2 me confronte à l’attente d’un extérieur qui viendrait me combler, ou à l’accueil pur et nu de l’instant, sans attente, sans condition.
  • Le 5 révèle la liberté d’expérimenter, d’être en lien avec ce qui est, ou au contraire l’obligation de réussir, de performer, de produire un résultat.
  • Le 8 porte l’action du constat que tout est possible dans une puissance tranquille, ou bien le jugement, le contrôle, la restriction par peur de la perte de maitrise.

QUAND LE 2ᵉ NOMBRE EST 3, 6 OU 9

L’action est une expérience du constat, une reconnaissance de ce qui est, ou bien une tentative de le nier, de le corriger, de le transformer.

  • Avec le 3 le constat est : je suis ce que je suis, tel que je suis, là où je suis. Mais en dualité, je réagis en voulant être ailleurs, autrement, différent de ce que je suis.
  • Avec le 6 le constat est : je reconnais que l’amour est de m’accueillir moi-même, tel que je suis, ici et maintenant. Ou bien je me perds dans le besoin d’être aimé de l’autre, en m’oubliant.
  • Avec le 9 le constat est : tout est juste tel que c’est, il n’y a rien à faire, rien à enlever, rien à ajouter. Mais en réaction, je veux intervenir, corriger, accomplir une mission pour mériter ou réparer.

Chacune de ces formes d’action exprime un rapport au vivant. Quand le 2ᵉ nombre est vécu en conscience, il devient pure adhésion à ce qui est. Quand il est vécu en réaction, il traduit une séparation d’avec soi-même, un vouloir, une intention, une tentative d’échapper à la forme…, au lieu de la reconnaitre comme la seule forme possible de ce que je suis en train de vivre.

Lecture du 2ᵉ nombre : chiffre par chiffre

Le 2e chiffre de ma clé définit comment je suis en lien avec le monde :


1 : SE RECONNAITRE DANS LE LIEN

En dualité : Je veux être reconnu pour exister. Le lien devient un lieu d’affirmation de moi où je cherche à être identifié et distingué. Comme une condition de survie, j’ai besoin d’être visible, entendu, respecté.

En conscience : Je me reconnais tel que je suis, sans chercher à m’imposer. Je n’ai rien à prouver. Je suis simplement là, présent, orienté, disponible, dans le respect de mon intégrité. Mon positionnement ne dépend d’aucune reconnaissance extérieure.

Exemple vécu : Alex ressent le besoin de prendre les décisions dans son couple. Il se sent ignoré s’il n’est pas consulté. Un jour, il découvre que sa simple présence est action.


2 : ÊTRE EN LIEN SANS ATTENTE

En dualité : Je suis dans l’attente. Je me conforme à une norme, une règle, une tradition ou une voie toute tracée. Je me relie à l’autre avec l’espoir qu’il me voie, qu’il me renvoie un signe de reconnaissance ou de valeur. Je veux suivre une voie que d’autres ont dessinée avant moi, une religion, une convention…, pensant qu’en m’y tenant, j’accèderai à quelque chose de mieux.

En conscience : Je suis en lien sans attente. Je me laisse surprendre et étonner par la Vie. J’accueille ce qui est, dans sa forme, sa nuance, sans chercher à provoquer un retour ou à obtenir quoi que ce soit. Je n’ai rien à attendre de l’autre pour me reconnaitre : ce que je suis suffit à nourrir le lien.

Exemple vécu : Sophie s’efface souvent pour maintenir l’harmonie dans son équipe. Elle agit selon ce qu’elle croit que les autres attendent d’elle. Le jour où elle lâche cette attente et cesse de s’adapter à tout prix, elle découvre que c’est en étant authentique qu’elle permet à l’équipe d’évoluer dans une harmonie plus vraie.


3 : ÊTRE CE QUE JE SUIS, LÀ OÙ JE SUIS

En dualité : Je me projette ailleurs. Je veux être différent, dans un autre contexte, avec une autre énergie. J’agis en jouant un rôle, en m’installant dans une fonction, persuadé que le mieux est ailleurs que là où je suis, ou que je dois être autrement que ce que je suis. Je suis dans le besoin d’être à la hauteur. Je parle beaucoup, ou je me tais.

En conscience : Je suis ce que je suis, là où je suis, dans la spontanéité de l’instant. Je ne cherche ni à plaire ni à changer. J’agis dans la fluidité, l’harmonie et la communication, avec une attention naturelle à la relation.

Exemple vécu : Tom, humoriste, anime ses relations pour être accepté. Il fuit les silences.
Le jour où il choisit de ne pas chercher à faire rire, sa présence devient plus nourrissante que ses mots.

 

4 : RESPECTER SA VÉRITÉ DANS LA FORME

En réaction : J’agis en fonction d’un idéal, sans pour autant respecter ma propre réalité. Pour garder le lien et sécuriser la relation, je vais jusqu’à déformer cette réalité. J’entretiens mon idéal en me rigidifiant, en m’enfermant dans des normes ou des principes, par peur que la réalité me déstabilise.

En conscience : Je me situe dans la réalité telle qu’elle est, sans chercher à la modifier ou à l’adapter à mes repères. Je m’appuie sur ce qui est là, dans l’instant, même si cela me déstabilise. La réalité extérieure n’a plus à correspondre à mes cadres intérieurs. Je respecte ma propre vérité, quelles que soient les circonstances. Je vis dans l’authenticité, sans artifices ni ajustements forcés.

Exemple vécu : Myriam se contraint à se montrer en accord avec ce qu’elle pense être la vérité des autres. Pourtant, on lui reproche souvent de ne pas être vraie. Un jour, elle découvre qu’en étant simplement vraie avec elle-même, ses relations deviennent beaucoup plus vivantes.

 

5 : LAISSER LA VIE EXPÉRIMENTER

En dualité : Je veux vivre toutes les expériences… ou je les évite. Je m’épuise à vouloir un résultat ou je m’éteins en fuyant l’expérience. Mon action est conditionnée : je fais pour réussir, pour prouver, pour répondre à une attente. Je vis des relations contraignantes où je me sens enfermé.

En conscience : Je laisse la Vie s’exprimer à travers moi, sans attendre de résultat. Je suis dans l’élan du moment, libre de toute forme ou objectif. C’est ce que je vis qui m’intéresse, pas ce que je produis.

Exemple vécu : Éric, obsédé par la performance, découvre une vraie liberté le jour où il agit sans chercher à réussir. Il goûte la joie simple d’être dans ce qu’il fait, sans pression.

 

6 : ÊTRE AMOUR SANS SE NIER

En dualité : Je cherche à être aimé, à plaire, à répondre à l’attente de l’autre. Je fais des choses que je n’aime pas forcément, uniquement pour être aimé. Je m’oublie pour maintenir la paix.

En conscience : Je reconnais que l’amour commence par l’accueil de moi-même, là où je suis, tel que je suis. Je ne cherche plus à être aimé. J’aime sans me trahir. Je respecte autant l’autre que moi-même.

Exemple vécu : Claire ne dit jamais non, par peur de ne plus être aimée. Lorsqu’elle commence à exprimer ses propres besoins, elle découvre que l’amour véritable commence par l’accueil de soi.

 

7 : LAISSER LA VIE PRENDRE TOUT SON SENS

En réaction ou en dualité : Je me replie dans le mental ou le silence, en percevant l’extérieur comme responsable de mon mal-être. Je me vis en sauveur ou en coupable. Je donne un sens aux choses pour me rassurer. J’analyse au lieu de ressentir.

En résonance ou en conscience : Je laisse la vie prendre tout son sens en moi. Je goûte le sens de la Vie qui se révèle, sans le chercher. Je réponds à ce qui me touche, sans me justifier. Je suis présent à ce qui est, sans analyse, sans besoin de comprendre.

Exemple vécu : Marc se méfie de tout et cherche une explication à chaque évènement. Le jour où il cesse d’interpréter, il découvre que le sens nait de l’expérience vécue dans la qualité d’être et non de l’analyse.

 

8 : CONSTATER LA PUISSANCE DE CE QUI EST

En dualité : Je contrôle, je juge, je retiens. Je crois devoir gérer le lien pour ne pas être envahi. Je veux comprendre, dominer, maitriser. Je me justifie ou je me restreins, par peur de perdre le contrôle.

En conscience : Je suis puissant et transparent. Je n’ai rien à prouver. Je suis pleinement présent, sans besoin de maitriser. Je reconnais que tout est possible, sans jugement sur les évènements de la Vie. Ma puissance s’exprime dans la simplicité d’un oui à la Vie.

Exemple vécu : Paul, dirigeant, pense devoir tout gérer. Il découvre qu’en laissant les autres faire, il n’a plus besoin de prouver sa force pour qu’elle soit reconnue.

 

9 : ÊTRE PORTÉ PAR CE QUI EST

En dualité : Je veux faire, être utile. Je m’oublie au service d’une cause, d’une mission, d’un idéal. Je veux exercer un pouvoir, avoir un impact. Je peux aussi me perdre dans une posture de dévouement, en m’oubliant ou bien en errant en ne sachant plus quoi faire.

En conscience : Je n’ai rien à corriger, rien à sauver. Je me laisse traverser par le vivant. Je suis porté par ce qui est, sans chercher à intervenir. Je me laisse porter, sans lutte, au service de la Vie, tout en restant centré. Je laisse mon intuition me guider.

Exemple vécu : Léa s’investit dans l’aide humanitaire, mais finit par s’épuiser. Elle comprend qu’elle n’a pas besoin de changer le monde pour exister. Lorsqu’elle agit sans charge ni volonté de bien faire, tout devient fluide.


Ma relation au monde
Le 2ᵉ nombre traduit la couleur de notre relation au monde, aux évènements extérieurs, à l’autre et à nous-mêmes. Il éclaire nos attachements, nos illusions de séparation, nos attentes silencieuses.

Mais il recèle aussi la clé d’un amour libre, d’une paix dans le lien, une paix qui ne dépend ni de l’autre ni de soi, mais de la conscience que nous avons d’être un univers unique, pleinement vivant. En ce sens, il est souffle : une relation vivante, dépouillée, ouverte. Il nous invite à réapprendre à nous émerveiller de tout ce qui est, simplement et totalement.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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