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DOSSIER : Le Secret? C’est d’ouvrir les yeux!

DOSSIER : Le Secret? C’est d’ouvrir les yeux!

Un jour, en route pour Rimouski par affaires, je fis une constatation si simple et si évidente que je m’étonnai de ne jamais en avoir pris conscience avant.


Alain Williamson 


Parti de Québec, absorbé dans mes pensées et la planification des heures et des jours à venir, je ne voyais que mon objectif : Rimouski. Je roulais de panneau en panneau indiquant le nombre de kilomètres me séparant de mon but. Tout à coup, le ciel s’est dégagé et le soleil est apparu, illuminant toute la rive nord du fleuve St-Laurent.

La beauté de cet instant m’a coupé de mes pensées et je n’ai pu faire autrement que de ranger ma voiture sur l’accotement pour admirer le jeu de lumière sur l’eau et sur les montagnes. Je suis resté ainsi durant plusieurs minutes avant de reprendre la route. Mais, cette fois, avec un un regard conscient sur la nature qui bordait le chemin.

Prendre le temps
Pour la première fois, j’ai vraiment pris plaisir à admirer la beauté qui m’entourait et qui se transformait au gré des kilomètres parcourus. Je fis même quelques autres haltes : à un ruisseau, sur le bord du Saint-Laurent, sur un petit monticule offrant une vue splendide et dans un parc où poussaient les premières fleurs printanières.

J’ai compris que le but à atteindre n’est pas l’unique gage de bonheur, que le chemin est aussi riche, sinon plus, que le but lui-même.

Le but est-il là où l’on pense?
La société actuelle misant sur la productivité et le rendement nous a appris à nous fixer des buts et à considérer ces buts comme des bornes de bonheur. Mais un but accompli ne sera toujours qu’un départ vers un nouveau but, un nouveau défi. Une course folle pour l’atteinte de nos buts, dans l’espoir d’y trouver le bonheur, nous laisse bien souvent déçus et désillusionnés.

L’un des exemples les plus amusants et tristes à la fois, c’est celui des vacances. Combien vivent en rêvant aux prochaines vacances, et les vacances estivales sont à peine terminées que l’on pense aux vacances de Noël, sans compter les jours fériés que nous entourons sur le calendrier? À une échelle plus petite, le même exemple s’applique aux weekends, aux pauses-café, etc. Finalement, nous passons la majeure partie de notre temps à courir d’un but à l’autre sans jamais profiter de tout ce qui s’offre à nous durant ce parcours.

Et si le bonheur se trouvait là, tout au long de notre route, tout au long du cheminement parfois ardu pour la réalisation de nos rêves ou de nos objectifs? Et si le bonheur se trouvait également entre les weekends, entre les pauses-café? Et si le bonheur se cachait aussi dans les espaces de notre vie qui nous plaisent moins? Cette idée vous parait-elle si étonnante?

 

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

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