Qu’est-ce que le bonheur? La majorité des personnes à qui j’ai posé cette question ont d’abord soupiré et froncé les sourcils. Le bonheur serait-il si difficile à définir? Si difficile à atteindre?
Marie Portelance
Peut-être confondons-nous le bonheur avec l’absence de malheur ou l’absence de mal-être. Les contes de fées nous auraient-il présenté le bonheur comme un état de bien-être éternel, et donc inatteignable, parce que trop loin de notre réalité quotidienne?
Le bonheur, c’est maintenant!
Qu’il est difficile de vivre le moment présent sans s’accrocher au passé ni penser au futur! Les « Quand j’étais aux études… » ou « Quand les enfants étaient petits… » ne font que nous empêcher de voir les avantages du présent.
C’est aussi un piège de croire que « Quand nous aurons davantage confiance en nous-mêmes… », nous serons alors heureux. Rien n’apporte autant de plénitude que la capacité de profiter des richesses du moment présent, sans le comparer à ce qu’il aurait pu être ou pourrait devenir.
Suivez le guide
Plus ils sont jeunes et plus les enfants ont une aptitude à vivre pleinement le moment présent. Ils s’émerveillent autant qu’ils peuvent pleurer leurs peines; ils éclatent de joie aussi intensément qu’ils hurlent leurs peurs. Ils sont là, dans l’instant.
En grandissant, les responsabilités s’accumulent et l'expression « il faut » se décuple. On oublie alors d’être parce qu’on a trop de choses à faire. On se décentre du présent dans le but de préparer le futur.
Et petit à petit, on néglige les petits bonheurs qui sont ceux qui nous rendent vraiment heureux, trop occupés que nous sommes à courir pour atteindre au plus vite « quelque chose de mieux ». Nous sommes comme des assoiffés qui s’essouffleraient à courir vers un puits lointain, sans voir les gouttes de pluie au creux des feuilles des arbres qu’ils croisent en chemin.
Des besoins légitimes et fondamentaux
Savoir identifier ce que l’on aime et connaitre quels sont nos besoins n’est pas toujours facile. On doit tout d’abord le sentir à l’intérieur de soi et pour ce faire, l’ouverture du cœur est essentielle.
Pour qu’un enfant soit capable de ressentir ce qu’il aime, qu’il soit capable de communiquer ses besoins, il doit sentir que ses parents reconnaissent ses besoins comme étant légitimes. Trop souvent, comme parents, nous avons tendance à banaliser les plaisirs que vivent nos enfants et à ne pas toujours être à l’écoute de leurs besoins. Et si on changeait tout ça!
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article
