Aller au menu principal Aller au contenu principal

DOSSIER : Moi, je garde mon bonheur au beau fixe!

DOSSIER : Moi, je garde mon bonheur au beau fixe!

Si la météo extérieure est à géométrie variable, nous pouvons cependant choisir de garder notre baromètre intérieur au beau fixe. Quels que soient les éléments extérieurs qui viennent perturber nos prévisions, nous pouvons faire le choix conscient de continuer à nous émerveiller, car même si le soleil se cache derrière quelques nuages, notre étoile peut continuer de briller et guider nos pas vers le meilleur de la Vie.


Sylvie Petitpas 

Tous les enfants aiment jouer dans les flaques d’eau. C’est pour eux un bonheur pur et simple que celui d’y sauter à pieds joints…

De l’enfance à l’impatience et…  de l’impatience à la conscience!
Que s’est-il donc passé entre ces moments de joie et d’émerveillement de l’enfant et l’impatience de l’adulte qui cherche à tout prix à éviter la flaque? Est-ce par manque de bottes de pluie ou parce que nous aurions oublié tous les bienfaits que la pluie nous procure? Devenir adulte est-il donc si exigeant que nous en perdions notre capacité d’émerveillement et de découverte?

Chaque fois que je ressens de l’impatience devant les obstacles à franchir ou les défis à relever, je me souviens en conscience de mon enfance. Je me souviens de ma confiance qui augmentait chaque fois que je vivais une expérience nouvelle et que j’osais l’inconnu; de ma capacité à transformer le pire en meilleur et de ma créativité en action. Je commence alors à voir les choses autrement, à mieux comprendre ce que signifie voir le verre « à moitié plein » plutôt qu'« à moitié vide ».

Subir ou agir…
La Vie est un mouvement continu, un flux perpétuel. Elle a son propre « flow », son rythme bien à elle, qui peut parfois différer du nôtre. Nous avons alors le choix de nous mettre à son diapason pour nous adapter et surfer sur la vague qu’elle nous présente, ou chercher vainement à la combattre et à lui imposer notre rythme personnel. Si le premier choix nous mène vers la fluidité, le deuxième nous conduit directement à l’épuisement. C’est souvent le regard que l’on pose sur les évènements qui fait toute la différence. Y posons-nous un regard défaitiste ou émerveillé?

Ainsi, le jour où ma grand-mère paternelle a su qu’elle ne pourrait plus faire son activité préférée, soit se bercer à l’extérieur sur sa galerie, elle m’a simplement dit : « Tu sais, je suis chanceuse, je vois le clocher de l’église de la fenêtre de ma chambre… » Là où la plupart auraient eu l’impression de vivre une perte, elle avait su voir le gain. Au lieu de « subir » une situation difficile, elle avait choisi d’y voir un côté positif qui m’avait complètement échappé.

Du petit plan au Grand Plan
Nous faisons de multiples plans au cours de notre vie. Ces petits plans sont issus de nos désirs, de nos buts, de nos aspirations et ils sont légitimes. Nous tentons de les structurer, de les rentrer dans des cases prévues à cet effet.

Puis, le vent souffle et change de direction, les nuages s’amoncellent et un orage imprévu se présente. Le petit plan chancelle et risque de s’effondrer. Pourtant, il suffirait souvent de modifier la trajectoire ou l’échéancier de notre plan pour l’adapter au nouveau contexte, ou simplement attendre l’accalmie à venir.

Tels des amnésiques
Nous oublions qu’il y a un Grand Plan qui orchestre tout avec une sagesse universelle et dans lequel nos petits plans entrent comme des morceaux de casse-tête qui ont chacun leur place pour former le Grand Ensemble.

Ce Grand Plan, dont on ignore les rouages, nous demande d’être observateurs, attentifs, confiants et prêts à faire des ajustements en cours de route. Il nous mène généralement plus loin que là où on voulait se rendre, il nous permet de faire des rencontres imprévues qui viennent nous enrichir.

Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article

Plus d'articles