Prendre conscience que la vie est plus riche que ce qu’on nous a fait croire transforme notre vision de l’éducation. L’esprit de l’éducation positive dépasse les règles concrètes et efficaces. Bien sûr, on aimerait des méthodes miracles pour éduquer son enfant avec bienveillance. Pour réaliser notre vision d’un quotidien sans heurts, on est prêt à suivre une foule de conseils et d’astuces pour parvenir à nos fins. C’est une belle intention, qui mérite toutefois d’être approfondie par un regard sur soi-même.
Par Julien Peron
La remise en question fait partie intégrante de la pratique d’une éducation différente, car nous sommes dans une vague de parents qui oscillent entre conditionnements sociétaux et épanouissement des individus…
L’esprit de l’éducation positive insuffle la liberté d’être soi
Travailler sur soi mène à sortir du conditionnement sociétal. Quand on y parvient, l’éducation qu’on veut offrir à ses enfants est en accord avec cette nouvelle vision de la vie qui s’est ouverte en nous.
On se dit : « Pas question que mes enfants vivent dans le moule de la société. » Loin de soi l’idée que l’enfant est un être ignare qui doit répondre à ce qu’on attend de lui. Non. On est convaincu que l’on ne veut rien attendre de lui. Et c’est déroutant… ou pas!
C’est une prise de conscience partagée qui donne force et confiance
Le passage à l’action est déterminé par cette nuance : le ressenti du parent. Pense-t-il qu’il ne doit rien attendre de son enfant, qu’il ne veut rien attendre de lui ou qu’il n’attend rien de lui? Car oui, on peut avoir connaissance des principes de l’éducation positive et se dire qu’on serait un meilleur parent en les appliquant, mais au fond de soi, ne pas l’avoir encore expérimenté dans sa propre existence.
Cela peut créer un frein pour savourer l’esprit de l’éducation positive. C’est pour cette raison que vouloir éduquer son enfant avec bienveillance ne suffit pas.
L’esprit de l’éducation positive s’incarne dans une démarche holistique
Dans notre cheminement, on a réalisé qu’être soi-même est une des clés du bonheur et ne rime pas toujours avec individualisme. Il ne s’agit pas d’apprendre à l’enfant qu’il peut faire tout ce qu’il veut, quitte à écraser ses semblables. Ce serait un but égoïste et anarchiste.
Au contraire, l’éducation positive est un pied de nez à ce concept dépassé. Devenir soi symbolise le fait d’avoir trouvé une harmonie de vie. Cela implique de s’épanouir dans tous les domaines au fil des stades de son existence, y compris le plaisir de partager, d’aider et de comprendre l’environnement dans sa globalité afin de cocréer.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article