« Pourquoi est-ce si difficile de pardonner? Comment être sûr.e que l’autre m’a pardonné.e? Que va-t-il m’arriver s’il ne me pardonne jamais? Comment réussir à pardonner la personne qui a détruit ma vie? Comment me faire pardonner d’une personne à qui j’ai fait du mal et qui est aujourd’hui décédée?... »
Ces questions ne sont qu’un microscopique échantillon de celles que j’avais recueillies lors de la conférence de Marie-Lise Labonté que j’avais organisée. On aurait facilement pu faire trois ou quatre conférences avec toutes les questions, questions qui allaient être posées dans la soirée.
Un bien curieux mariage
Comme Marie-Lise me donnait le titre des conférences à l’avance, d’entrée de jeu en entendant Le Pardon et La Gratitude, je n’avais pas trop saisi le lien qui pouvait exister entre ces deux mots. Qui pourrait bien avoir envie d’exprimer sa gratitude à une personne qui l’avait trahie? Mais bon… On verrait bien!
Le soir arrive. La conférence débute. L’effervescence est palpable. Toutes les personnes sont assises sur le bout de leurs chaises, impatientes d’avoir enfin des outils aussi bien pour se libérer du poids des blessures qu’elles ont infligées, que pour guérir des offenses qu’elles ont subies.
Veuillez attacher vos ceintures
Je caricature, mais compte tenu de ce que nous nous apprêtions à entendre, on aurait facilement pu débuter la conférence par : « Veuillez attacher vos ceintures et remonter la tablette du siège devant vous. L’avion s’apprête à atterrir… »
Dès les premiers mots prononcés, les dés étaient jetés : « Quelle est l’utilité du pardon si la faute n’existe pas? » Et vlan! Toutes mes questions se voyaient réduites à néant. S’il n’y avait pas de faute, il n’y avait donc plus rien à pardonner!
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