Dans le jeu d’échecs, les expressions échec et échec et mat signifient respectivement en arabe, le roi et le roi est mort. L’échec fait ainsi référence à une mise en danger du roi alors que l’échec et mat annonce plutôt sa mise à mort et la chute définitive de cette royauté.
Par Christophe Roux-Dufort
La mise en échec oblige à un mouvement défensif en vue de fuir une menace imminente. Cette manœuvre s’effectue selon des déplacements et une liberté de mouvement souvent restreints.
Dans l’échec et mat, en revanche, le roi meurt parce qu’il ne peut tout simplement plus bouger. Il n’a plus d’échappatoire et il meurt, non pas d’avoir été tué, mais d’être confiné dans un réduit, immobile.
Je veux ma liberté…
Dans l’échec, il n’y a pas mort d’homme, mais restriction de l’espace de jeu et donc du mouvement. Il n’est pas un fiasco, mais plutôt un resserrement des options. Pour les êtres humains que nous sommes, avides de liberté et de liberté de mouvement, la restriction est insupportable.
De la restriction à plus d’humanité
Réfléchissons-y. Pour nous qui voulons être les rois et les reines des échiquiers de nos vies lancés à pleine vitesse sur les autoroutes de nos existences, rappelons-nous que pour être roi, il faut être limité en mouvement et mis en échec. Parce que de la restriction des choix naissent le courage, l’engagement, le discernement, l’inspiration, la créativité et la royauté. Ça, ça ressemble à la vie.
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