Vous êtes-vous déjà retrouvé dans un brouillard? Tout à coup notre vision s’embrouille et l’environnement nous apparait flou et trouble. Le brouillard nous empêche de voir la réalité, risquant ainsi de perdre nos repères et d’avoir l’impression que notre boussole interne se dérègle. Se perdre ne serait-elle pas la meilleure avenue à emprunter pour se retrouver?
Par Johanne Bouchard, Bachelière en psychologie et en administration des affaires
Il y a là quelques ressemblances avec des états de crises existentielles qui ne sont pas étrangères à tout parcours de vie. Sous divers aspects, les épreuves se faufilent souvent dans nos vies sans y être invitées. Les accumulations de deuils, de pertes d’emploi, d’accidents, de maladies, de séparations et de drames nous affectent parfois durement jusqu’à nous laisser un gout amer.
À première vue la crise existentielle est interprétée de manière négative amenant son lot d’émotions de colère, de tristesse, de découragement, d’isolement, parfois même de vengeance. On peste, on rage, on en veut à tout et à tout le monde. Mais voilà, déguisée en épreuve, la Vie nous préparerait-elle le plus beau des cadeaux?
L’écriture
Mon moyen fétiche pour m’extirper de ces périodes de noirceur a toujours été l’écriture. Mon journal intime est mon ami de longue date avec qui je peux griffonner en toute liberté. J’y voyage au fil de mes peines, de mes frustrations, pensées, joies, folies, ruminations…
C’est une si belle façon de prendre du temps pour « dialoguer » avec qui je suis sans maquillage. Les crises, les écueils, les épreuves passent inévitablement. Il reste alors ces moments précieux de connexion avec soi-même, avec sa Grande Vérité et surtout cette habitude de nourrir son intériorité. Et ça, c’est un grand Cadeau!
L’acceptation
Derrière ces périodes obscures se cachent des vérités profondes que nous souhaitons inconsciemment découvrir. Loin d’être facile, une condition est cependant nécessaire : accepter cette part de souffrance. C’est le moment de se fondre dans cette douleur, de lui ouvrir les bras puisque souvent elle est l’origine de nos blocages et des obstacles qui se dressent devant nous. Quand plus rien ne va, quand le débordement intérieur est à son apogée, c’est le signe qu’il est temps de faire le ménage!
Il est indéniable qu’à partir du moment où cette crise se présente à nous, il devient impossible de faire marche arrière. Nous ne pouvons que faire face et continuer d’avancer. Parfois une pause s’impose et c’est bien ainsi. Toutefois, on doit maintenir le cap vers le retour à cet équilibre tant recherché et il est donc de notre responsabilité de saisir l’occasion de cet appel à encore plus d’authenticité.
Et pour ce qui est du tremplin…
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article