Il y a plusieurs années, le Dalaï-Lama aurait dit : « Il y a dans ce monde deux types de personnes. Celles qui voient surtout la boue au fond de l’étang et celles qui contemplent la fleur de lotus à la surface de l’eau. Cela détermine en grande partie la qualité de leur vie! »
Par Rosette Poletti
Cette métaphore m’avait grandement interpellée! Elle a été à l’origine d’un moment clé de ma vie et m’a ensuite accompagnée partout où j’allais.
Chaque fois que je décrivais une personne, une situation ou un évènement, qu’est-ce que je prenais surtout en compte? La vase ou la fleur de lotus? Bien sûr, les deux sont toujours présentes, mais sur laquelle des deux est-ce que je portais surtout mon attention?
Oui, la vase existe, mais…
Des décennies d’accompagnement de personnes en difficulté et d’enseignement m’ont convaincue de la justesse de cette métaphore. J’ai ensuite tenté d’inviter tous celles et ceux avec qui j’étais en contact de modifier la direction du regard qu’ils portaient sur eux-mêmes, sur les autres et sur les situations de leur vie.
Oui, la vase existe. Oui la méchanceté et la cruauté existent. Mais la beauté, la bonté, l’amitié, la force de vie en nous et autour de nous existent aussi. Il s’agit de désapprendre à tout catégoriser et tout analyser, de réapprendre à s’émerveiller, à s’ouvrir à l’inattendu, à s’ouvrir au miracle.
Je reconnais, j’accepte, j’apprécie
Le chemin le plus sûr pour y arriver, c’est de choisir celui de la gratitude. Choisir, puis apprendre à avoir de la reconnaissance. Saviez-vous que lorsque l’on dit « Je suis reconnaissant », on dit trois choses complémentaires en même temps :
- Je reconnais, intellectuellement.
- Je prends acte, j’accepte.
- J’apprécie, émotionnellement.
La gratitude se veut le mariage parfait de ces trois actions lorsqu’elles sont vécues en conscience.
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article