Un sage a dit un jour : « Ce que l’on voit de la réalité est bien peu par rapport à ce qui est… » Et pourtant, on vit dans une société qui n’accorde de crédit qu’à l’aspect visible de la vie, discréditant allègrement les gens qui pensent autrement. Y aurait-il quelque chose qu’on n’ait pas compris?
Aurions-nous appris à être heureux en nous contentant de peu? À marcher alors que, comme Jonathan Livingston le goéland, on a tout ce qu’il faut pour voler plus Haut!
Quand l’aigle apprend à cancaner
Mais pour apprendre à voler, on doit nous l’enseigner et malheureusement, lorsqu’on est enfant, c’est tout le contraire qu’on apprend. Alors qu’on vient au monde avec la capacité de voir au-delà de la réalité, de communiquer télépathiquement avec nos parents, de voir des « amis » qui ne sont pas « d’ici », ça et bien plus que ça, on sent rapidement que d’en parler n’est pas la meilleure idée qui soit, car personne ne nous croit.
Confronté à tant d’incrédulité, on va finir par douter de notre capacité de « voler » et, plutôt que d’être rejeté, on va se rallier à la majorité. À force de vivre entouré de canards qui ont oublié leur véritable nature, l’aigle que nous sommes, et qu’ils étaient tous au départ, va lui aussi oublier et se mettre à cancaner : « J’ai trop de défis à relever… Je n’y arriverai jamais… »
L’art de se boycotter
Mais en accordant plus de crédit au visible qu’à l’invisible, à la raison qu’à l’intuition, à la science qu’à nos propres expériences, nous avons nous-mêmes rejeté les « outils » capables de nous aider à relever les défis de notre vie : le sixième sens, la prémonition, le pouvoir de guérison, de création et combien d’autres encore.
Simultanément, tous les mots associés au domaine de l’invisible comme âme, conscience, énergie, spiritualité… ont été relégués aux chuchotements entre adultes consentants.
Besoin de voir pour croire ou…
Notre société s’est ainsi divisée en deux clans différents : ceux qui croient uniquement en ce qu’ils voient et ceux qui croient sans nécessairement avoir besoin de voir et qui ne croient pas nécessairement à tout ce qu’ils voient. « Quelque chose » leur dit que la vérité se cache toujours au-delà des apparences.
Pour les premiers la mort est synonyme de point final et c’est ce qui les effraie, car il ne restera plus rien d’eux après. Pour les seconds elle est synonyme de trait d’union et c’est ce qui les rassure. Le corps meurt, oui, mais pour eux la Vie se poursuit autrement, ailleurs…
Attention, réputation en danger
Autrement, ailleurs… J’entends déjà les premiers rigoler en disant : « Bon, bon, bon… Une autre flyée qui fume de l’encens. » Mais pourquoi ne peut-on pas aborder ces « sujets-là » à haute voix sans risquer d’être étiqueté? Parler sport, mode ou série télévisée, ça c’est OK. Mais discuter conscience ou spiritualité, là, c’est risqué. C’est comme si, en croyant « à ça », on perdait toute crédibilité. Pourquoi?
« Je crois juste à ce que je vois », diront les premiers. Donc vous croyez à votre cellulaire, mais pas au réseau qui vient l’alimenter? Et si votre cellulaire s’éteint, le réseau s’éteint-il pour autant? Non! Il reste bien vivant, prêt à l’alimenter dès qu’il sera « ressuscité ». Ainsi est la Vie…
Quand le corps rend l’âme…
La Vie c’est LE réseau des réseaux. Elle peut alimenter en simultané 7,7 milliards d’utilisateurs, toute la vie sur Terre et tout ce qui « flotte » dans l’univers. Et si à l’arrivée on reçoit une connexion illimitée, une fois notre voyage terminé le corps va « rendre l’âme » à la Vie pour qu’elle puisse continuer à évoluer autrement, ailleurs… Eh oui! L’invisible jouit d’une liberté que le visible n’a pas.
Le corps va retourner à la Terre et l’âme, libérée de la matière, va continuer à voyager. Et si, comme Richard Bach le dit, ailleurs n’est jamais loin quand on aime, elle pourra venir nous visiter.
« L’essentiel est invisible pour les yeux » Le Petit Prince
Qu’allons-nous privilégier? Le superficiel ou l’essentiel, le visible ou l’invisible, la captivité ou la liberté, marcher ou voler? Moi, mon choix est fait!
Lucie Douville, Éditrice et rédactrice en chef
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article