« J’ai appris le superflu, mais pas l’essentiel ». C’est avec ce constat lapidaire, à 18 ans, que j’ai quitté les bancs d’école. On m’avait enseigné les maths, la géo, l’histoire, et même le latin et le grec. On ne m’avait pas appris à vivre une vie épanouissante, à savoir comment bien manger, bien respirer, comment développer des relations harmonieuses, gérer les conflits, développer ses talents pour à la fois s’épanouir soi-même et offrir le meilleur aux autres.
Par Olivier Clerc, Auteur, conférencier et formateur
Quarante ans plus tard, je suis plus que jamais habité par la conviction que notre monde a absolument besoin d’une éducation complète pour nos enfants.
Une éducation qui ne se limite pas à remplir la tête de toutes sortes de connaissances dont la majeure partie ne servira jamais (!), mais une éducation qui touche l’individu dans sa globalité : son corps, son cœur, sa tête et aussi, dans l’idéal, sa dimension spirituelle. Mais là, je rêve…
Une question d’intelligence, d’argent?
Non! Une question de cœur…
S’il fallait mettre une priorité dans cette transformation de notre modèle éducatif, ce serait de développer tout ce qui concerne le cœur : nos émotions, nos sentiments, notre vie affective, et par conséquent nos relations. Car on peut avoir un salaire de PDG, une grosse voiture, une grande maison, mais si nos relations sont pourries – avec les autres, avec nous-même, avec le monde – c’est toute notre vie qui a un gout amer!
La réalité, telle qu’elle nous est présentée dans les médias, c’est que notre monde est peuplé de personnes qui, malgré de longues études, restent des analphabètes relationnels et émotionnels. Au gouvernement comme dans l’entreprise ou le monde associatif, on voit des individus intellectuellement brillants échouer à mettre en œuvre leurs belles idées, faute d’avoir cette courroie de transmission entre la tête et les mains, entre la pensée et l’action, qu’est le cœur. Bref, l’amour!
Version intégrale du texte dans le numéro où est paru cet article