SEXUALITÉ : Aurions-nous perdu le Nord?

Pour Marie-Paul Ross, le constat est direct et sans détour lorsqu’elle nous parle de sexualité...

Aujourd’hui, la déviance est devenue normalité. Plus rien ne nous surprend. Les corps se dénudent, les pratiques se diversifient, l’âge de la première relation diminue et le nombre de partenaires augmente… Nous vivons de plus en plus le phénomène du « fun » à tout prix, peu importe les risques.

Et malheur à la personne qui ose requestionner cette façon d’être face à la sexualité. Elle est aussitôt pointée du doigt comme étant « Out », démodée, hors-norme, vieux jeu, puritaine et quoi encore…

«Après tout, on n’a qu’une vie à vivre… On ne fait pas de mal à se faire du bien… Mon corps, c’est mon corps…», sont autant d’hymnes à la liberté que claironnent sur tous les toits ceux qui se disent « In », « ouverts », qui se targuent de ne pas avoir de tabous, de ne jamais être dans le jugement, d’avoir dépassé la dualité du bien et du mal.

Tout ça c’est bien beau en surface, dans les conversations de salon, dans les cours d’écoles ou les réunions. Mais si on creuse un peu, qu’est-ce qu’on trouve? L’être humain étant avant tout un être de sens, devant une sexualité devenue déshumanisante et vide de sens, il ne peut faire autrement que de ressentir une détresse profonde.

Le temps est venu de redonner à la sexualité sa juste place et sa pleine valeur et c’est dans cet esprit que VIVRE a rencontré pour vous Marie-Paul Ross.

Appréciée par un public qui réclame sa présence sur de nombreuses tribunes, elle est la première docteure en sexologie clinique au monde. Depuis plus de 40 ans, elle éveille les consciences sur l’importance d’une saine sexualité. Pour elle, la sexualité touche la vie et l’amour. Quand la sexualité dévie, la vie et l’amour dévient aussi.